Déneigement des toits : «une année record»

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Par Frederic Marcoux
Déneigement des toits : «une année record»
David Moreau. (Photo : Frédéric Marcoux)

Le propriétaire des Toitures Daniel, David Moreau, n’a jamais été aussi sollicité pour déneiger des toitures que cet hiver.

«C’est une année record, convient David Moreau. Dans l’histoire de Toitures Daniel, depuis 1976, ce n’est jamais arrivé d’avoir autant de déneigement de toitures à effectuer. En 1998, ça avait été énorme pour nous aussi, lors de la crise du verglas. Mais cette année, c’est une course contre la montre, en raison du climat.»

Depuis la neige de la fin de semaine dernière, «les appels n’arrêtent pas, c’est un après l’autre», a-t-il informé. Son équipe formée d’une trentaine d’employés réalise des contrats de déneigement un peu partout au Québec.

«Habituellement, on peut faire une semaine de déneigement en moyenne dans l’année, a-t-il signalé. On peut avoir une vague d’une dizaine de jours. C’est beaucoup. Cependant, cette année, on a connu une vague qui a duré 20 ou 25 jours. On travaillait la fin de semaine. C’était toujours urgent. À certains endroits, les employés ne voulaient plus travailler, car ils avaient peur que le toit s’effondre.»

À certains moments, l’entreprise drummondvilloise avait cinq grues en activité. La première appartient à l’entreprise, tandis que les autres étaient louées. L’appareil permet d’ailleurs de déneiger plusieurs tonnes de neige rapidement. Toitures Daniel a même dû travailler pendant plus de 1500 heures sur le toit d’une entreprise de la Mauricie, afin de la rendre sécuritaire, en retirant la neige.

Changements climatiques

La perte naturelle de chaleur de la toiture d’une résidence, combinée à un excédent de neige présent sur plusieurs toitures et à la température variante sont des éléments parfaits pour créer des barrages de glace. Ce phénomène donne bien des maux de tête aux propriétaires.

Un exemple de barrage de glace, un phénomène plus fréquent, selon David Moreau.

«C’est un phénomène qu’on voit beaucoup plus souvent à cause des changements climatiques, constate-t-il. Pour un toit, c’est difficile. Il peut y avoir beaucoup d’infiltration d’eau à cause de ça. Il y a 15 ans, on pouvait apercevoir ce genre de problématique, mais là, c’est beaucoup plus fréquent avec le climat qui se réchauffe.»

Chez l’un de ses clients, David Moreau a observé jusqu’à 75 livres de neige par pied carré sur le toit d’une entreprise «et il n’avait même pas mouillé. Imagine à quel point elle aurait été pesante si cela avait été le cas», a-t-il précisé.

Pour plusieurs, un déneigement peut permettre d’éviter le pire. David Moreau rappelle que plusieurs entreprises se montrent particulièrement actives ces derniers jours, en envoyant des courriels aux clients pour les inviter à déneiger les toitures.

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