ART. Dès son plus jeune âge, Martin Blanchette s’est intéressé à l’art. Après avoir étudié en urbanisme et voyagé pour apprendre l’anglais, il s’est installé à Wickham où, récemment, il s’est mis à la confection de meubles artisanaux «juste pour le fun», mais compte bien en faire son gagne-pain.
À la suite d’un accident de travail au dos qui l’a tenu à l’écart du marché de l’emploi pendant huit mois, Martin Blanchette a pris la décision de sauter dans le vide et de tenter sa chance comme travailleur autonome.
«Quand je suis retourné au travail, ça n’a pas fonctionné. Le retour a été difficile. J’ai aussi eu des événements personnels qui m’ont fait vivre plein d’émotions. Avec l’expérience acquise en usine et en ayant amélioré mes capacités, j’ai pensé que je pouvais en tirer profit. Je viens d’une famille de sculpteur, d’artistes et de créateurs. Je ne suis pas tombé bien loin de l’arbre», a expliqué l’homme de 48 ans.
Tout en effectuant des travaux ici et là, M. Blanchette s’est mis à dessiner et a finalement produit un premier meuble.
«J’en ai fait un juste par plaisir pour un proche. De fil en aiguille, la famille a voulu se procurer mes œuvres et m’encourager. Maintenant, le bouche-à-oreille fait son travail, mais je ne peux encore vivre de cette passion», a ajouté l’artiste.
Ses réalisations sont faites de bois, de plusieurs essences, de métal et de ciment. Dans un souci environnemental, il fait ses achats dans la région. «Ma matière première provient de fournisseurs qui se trouvent à moins de 25 kilomètres d’ici. Je prends mon bois tout près d’ici, à moins de 200 mètres», a-t-il précisé.
Dans son modeste atelier du 9e rang, une cinquantaine de créations ont vu le jour au courant de la dernière année. Les meubles sont créés selon les besoins du client. «Ça peut aller de 100 $ à l’infini! Moi je travaille avec ce que le client veut payer. C’est du sur mesure et ma grande force, je ne fais jamais deux fois le même plan. Chacun des meubles est unique», a précisé M. Blanchette.
Tourné vers l’avenir
Après avoir investi environ 20 000 $ pour l’achat d’une remorque et d’un camion pour faciliter ses achats et livraisons, Martin Blanchette entrevoit améliorer ses installations.
«J’aimerais me procurer un moulin à scie portatif. J’ai une terre fertile à ma portée où je pourrais me procurer des arbres pour mes créations. Je voudrais améliorer mon espace de travail et peaufiner mes installations extérieures aussi, a tenu à mentionner M. Blanchette. Je profite de la tendance «smoking grill» pour diversifier mes activités et j’aimerais placer mes meubles dans des commerces partenaires ou encore faire de la valorisation immobilière (home staging). J’ai des idées, reste à exploiter tout ça.»
