UQTR : une offre unique au Canada au campus de Drummondville

Marie-Eve Alarie (L’Hebdo journal) – Collaboration spéciale
UQTR : une offre unique au Canada au campus de Drummondville
Marc-André Gaudreau, professeur au département de Génie mécanique au campus de l'UQTR à Drummondville. (Photo : Photo Marie-Eve Alarie)

ÉDUCATION. L’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) lance une nouvelle formule d’alternance travail-études pour son programme de baccalauréat en génie mécanique du campus de Drummondville : le cheminement dual. Il s’agit d’une première au Canada.

Le cheminement dual combine aussi le système coopératif et permet ainsi aux étudiants de génie mécanique de Drummondville d’avoir un horaire hebdomadaire partagé, à savoir deux jours en entreprise et trois jours en classe, à partir de la troisième année du baccalauréat.

Concrètement, les finissants en cheminement dual disposeront de plus de 2800 heures d’expérience sur le terrain, en lien avec leur domaine, sans en allonger la durée habituelle.

«Notre système offre un compromis, car on ne voulait pas couper les racines du savoir du parcours de l’étudiant. Il y a des notions théoriques nécessaires qu’il faut apprendre à l’école. L’étudiant pourra aussi apprendre en industrie avec de vrais projets et des budgets à respecter. C’est aussi un plus pour l’entreprise qui dispose de main-d’œuvre pour travailler sur ses projets. Toutes les entreprises avec lesquelles nous avons communiqué sont enchantées», explique Marc-André Gaudreau, professeur au département de Génie mécanique au campus de l’UQTR à Drummondville.

François Gauthier, directeur de l’École d’ingénierie de l’UQTR, Carl Boucher, étudiant, Marc-André Gaudreau, professeur au Département de génie mécanique, et Daniel McMahon, recteur de l’UQTR. (Photo Marie-Ève Alarie)

La mise en place du cheminement dual est notamment issue d’une demande du marché du travail.

«La première règle, c’est que le besoin doit venir de l’entreprise. C’est ce qui est arrivé ici. Le programme existe au campus de Drummondville parce que les industries de la région l’ont voulu», précise M. Gaudreau.

On voit ce type de cheminement en Europe, notamment en Allemagne d’où s’inspire le modèle instauré par l’UQTR, mais on le retrouve essentiellement dans le secteur technique.

«C’est unique au Canada en ce moment. On réussit à adapter cette formule au milieu universitaire. Pour l’instant, on en fait un projet pilote à Drummondville compte tenu de l’implication de l’ensemble des industries sur ce territoire, mais on s’attend à ce que ça fonctionne, c’est évident. On pense qu’un engouement sera créé autour de cette formule», souligne Daniel McMahon, recteur de l’UQTR.

Il n’est donc pas impossible de voir le cheminement dual être intégré à d’autres programmes de l’UQTR éventuellement. «On voit que la formule a des avantages qui peuvent se répandre à d’autres domaines», conclut M. McMahon.

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