Cuisiner au rythme des saisons

Cuisiner au rythme des saisons
Le Rachel est situé dans un local des Terrasses Saint-Frédéric, au centre-ville de Drummondville. (Photo : gracieuseté)

RESTAURANT. Depuis l’ouverture de son restaurant Le Rachel, Mathieu Gauthier propose à ses convives un menu inspiré des grandes tables tout en respectant la «nouvelle cuisine québécoise» et l’environnement.   

Le chef cuisinier du Rachel, situé au centre-ville de Drummondville, a une idée précise en tête pour guider les plats qu’il confectionne: proposer un menu qui est en symbiose avec l’environnement.

«Le menu changera suivant ce que les agriculteurs et les producteurs locaux ont à nous offrir. C’est simple, je vais au marché et je fais la préparation selon mes achats et les saisons», a expliqué celui qui a nommé son restaurant Le Rachel en l’honneur de sa grand-mère.

«Le climat au Québec est propre à la région, c’est normal que nos plats parlent différemment», a ajouté Gabriel Noël, gérant de salle et copropriétaire.

Les cuisiniers cultivent des pouces de betterave et de coriandre.

D’ailleurs, les jeunes entrepreneurs espèrent pouvoir mener à terme leur projet d’installer un jardin sur le toit, qui pourrait accueillir également une terrasse, pour la période estivale. «Nous sommes à penser à un concept de terrasse très unique pour cet été», a laissé sous-entendre M. Gauthier.

Le rôle social au-delà du restaurant

L’idée d’une nouvelle cuisine québécoise provient de l’approvisionnement local, en laissant les ingrédients d’ici s’exprimer sans s’agripper au style français, anglais, italien ou asiatique. Selon MM Gauthier et Noël, c’est une cuisine d’avenir, où l’environnement est respecté – moins de transport pour les ingrédients et un suivi plus assidu des procédés de production – et où le passé a un mot à dire.

Les deux millénaux croient que leur rôle de restaurateur consiste à s’investir auprès de leur communauté. «Si on n’est pas capable de s’impliquer pour que ça aille mieux, on va stagner en tant que société», a souligné Mathieu Gauthier.

«Il y a encore beaucoup de trucs à mettre en place. On s’est rendu compte que la route est plus ardue que l’on pensait. Par exemple, on voulait faire du compost, mais c’est compliqué de recycler le verre. C’est un peu fâcheux. Il y a un travail social à faire à ce niveau pour faire avancer les choses», a ajouté Gabriel Noël.

Les propriétaires sont conscients qu’ils font les choses différemment et que leur menu sort d’un cadre plus traditionnel où la viande est au centre de l’assiette. Loin d’être un restaurant végétarien, Le Rachel accorde toutefois autant d’importance aux légumes ou tout autre ingrédient. «Aussitôt que les gens embarquent dans l’expérience, ils ressortent d’ici satisfaits», a conclu Mathieu Gauthier.

Gabriel Noël a pensé lui-même le design du restaurant.
Partager cet article