Une courtepointe d’Isabelle Dupras exposée à Nashville

Photo de Jean-Pierre Boisvert
Par Jean-Pierre Boisvert
Une courtepointe d’Isabelle Dupras exposée à Nashville
Isabelle Dupras (Photo : Gracieuseté)

CULTUREL. La Drummondvilloise Isabelle Dupras, artiste de la courtepointe, a été choisie par le jury de «QuiltCon 2019» pour exposer une de ses œuvres lors de cet événement international qui se tiendra à Nashville (Tennessee) du 21 au 24 février.

La courtepointe de Mme Dupras, qui fait 36 x 48 pouces, a été retenue parmi les 400 réalisations qui seront admirées par les quelque 20 000 visiteurs attendus. Plus de 1700 pièces ont été reçues et analysées par le jury.

«Je suis heureuse de cette nouvelle. J’ai envoyé mes documents, j’ai expliqué ma démarche artistique et le jury a retenu ma courtepointe», a fait savoir Mme Dupras, qui n’ira pas sur place, trop occupée ici par ses créations. «Il y a un mouvement bien senti qui s’est développé au cours des dix dernières années pour la courtepointe dite moderne. Au début, les femmes confectionnaient de la courtepointe par commodité. On ramassait des tissus de tous genres et on en faisait une couverture double pour le lit. Maintenant, elles ont davantage de style et comprennent plusieurs catégories, la mienne sera dans la catégorie improvisation. Il y a un  engouement international et l’intérêt est assez fort pour tenir un événement comme QuiltCon 2019, qui se déroule dans une ville différente à chaque année et qui accorde des prix aux meilleures», d’expliquer la courtepointière drummondvilloise.

La courtepointe «Reliqua no1» qui sera exposée à Nashville

Son œuvre, qui s’appelle «Reliqua no1», a nécessité un travail d’une vingtaine d’heures et sa valeur est d’environ 1200 dollars. Voici la description qu’en fait Isabelle Dupras : «elle évoque la fragmentation toujours plus grande des milieux naturels. Réalisée à partir de satin de coton Nani Iro et de coton, cette courtepointe met en scène un minimum de motifs et de couleurs pour illustrer une situation désolante. Le recours à l’improvisation pour le pièçage et le piquage renforce la sensation chaotique. Les rayures griffonnées du tissu et le piquage qui s’en inspire évoquent à la fois le piège et la prison et illustrent notre apathie collective face à la destruction de la nature. En latin, Reliqua signifie : ce qui reste».

Isabelle Dupras a exposé à quelques reprises chez Axart, de la rue Heriot, à Drummondville. Elle prépare une exposition solo pour novembre prochain. On y trouvera une quinzaine de courtepointes de différentes grandeurs, allant de la plus petite, 2 x 2 pouces, à la plus grande qui fera 6 pieds par 15 pieds.

Partager cet article