AGRICULTURE. Le producteur laitier de Sainte-Brigitte-des-Saults, Denis Desfossés, a vu ses efforts pour offrir un produit de qualité être récompensés une fois de plus. Il figure cette année parmi les champions régionaux intronisés au Club de l’excellence d’Agropur en raison de l’excellente qualité de son lait.
La Ferme Denis Desfossés devient donc l’une des 16 entreprises du Canada à obtenir cette distinction offerte par la coopérative Agropur, laquelle rassemble 3290 membres. Ces derniers proviennent du Québec, de l’Ontario, du Nouveau-Brunswick et de Terre-Neuve-et-Labrador.
En plus de la qualité du lait, l’inspection sanitaire de la laiterie est également un élément considéré. Au fil des ans, Denis Desfossés a été honoré plusieurs fois pour son produit, notamment par les Producteurs de lait du Québec, en gagnant le prix Lait’xcellence quatre années consécutives. Son entreprise s’est d’ailleurs classée 13 fois en 14 ans au palmarès des 25 meilleures fermes laitières pour la qualité du lait.
Le principal intéressé déploie des efforts pour limiter les cellules somatiques. Lorsque le pis d’une vache est exempt d’infection, le taux de cellules somatiques sera très bas; un critère recherché pour évaluer la qualité du lait.
«Je fais attention à la propreté des lieux, de l’équipement et des animaux, explique l’agriculteur âgé de 58 ans. La génétique a une influence. Je fais des croisements avec des taureaux qui ont tendance à élever des vaches avec un taux assez bas de cellules somatiques. Ça fait des animaux plus résistants aux maladies comme la mammite.»
Fierté
Le troupeau Holstein de la ferme Denis Desfossés est composé d’une vingtaine de vaches en lactation et de près de 40 bêtes au total, ce qui en fait l’un des plus petits de la région. L’agriculteur retire une grande satisfaction de son travail.
«En 2008, j’ai eu le premier prix pour la province en ce qui a trait à la qualité du lait. C’est une grosse fierté pour moi de gagner ces prix. Le conseil que je donnerais, c’est qu’il faut être patient et persévérer pour réussir.»
Celui qui est devenu la quatrième génération d’agriculteurs chez les Desfossés juge «dommage» que les entreprises comme la sienne soient de plus en plus délaissées au profit des grosses fermes.
«J’achève (ma carrière) dans le domaine et je n’ai pas de relève, précise Denis Desfossés. C’est malheureux de voir la tournure des événements. Tout est fait pour devenir gros. Un jeune qui veut une petite ferme comme la mienne pour commencer en agriculture ne sera pas capable (financièrement).»
