Création d’un CISSS au Centre-du-Québec : le PQ en rajoute

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Par Frederic Marcoux
Création d’un CISSS au Centre-du-Québec : le PQ en rajoute
Le député de la circonscription de Jonquière, Sylvain Gaudreault. (Photo : Assemblée nationale)

SANTÉ ­–Le Parti québécois (PQ) en a ajouté aujourd’hui dans le dossier de la création d’un Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) au Centre-du-Québec, en déposant une motion reprenant une promesse électorale de la Coalition avenir Québec (CAQ). Selon le député Sylvain Gaudreault, les élus de la région ont manqué une occasion de débattre de la question à l’Assemblée nationale.

L’aile parlementaire du PQ a déposé une motion se lisant comme suit : «Que l’Assemblée nationale exige que le gouvernement du Québec dote la région du Centre-du-Québec de son propre Centre intégré de santé et de services sociaux».

Une motion rejetée par la CAQ. Une situation que déplore le député du PQ pour la circonscription de Jonquière, Sylvain Gaudreault, considérant que la motion de son parti «reprenait exactement la promesse phare de la CAQ», lors de la dernière campagne électorale.

«Cynique, voir même antidémocratique»

Tout juste avant de déposer une motion, tous les élus peuvent en prendre connaissance. D’ailleurs, durant la lecture de Sylvain Gaudreault, les élus se montraient « agités».

«Je peux vous dire que ça grouillait pas mal avant que je me lève, a remarqué Sylvain Gaudreault. Je voyais M. Lamontagne qui est allé voir le leader parlementaire Simon Jolin-Barrette. M. Lamontagne s’est ensuite rendu auprès de Sébastien Schneeberger. Ils se faisaient des clins d’œil et ils étaient nerveux.»

À ses yeux, puisque le gouvernement occupe tous les sièges du Centre-du-Québec, il n’y aurait pas dû y avoir d’hésitation.

«Il y a quelque chose de  cynique, voir même d’antidémocratique là-dedans, constate-t-il. Chaque fois que Lamontagne ou Schneeberger sortaient publiquement, ils disaient que la région allait avoir un CISSS. C’est déjà un recul après cinq mois au pouvoir.»

Il estime que la CAQ n’a pas d’excuse, considérant que le gouvernement est majoritaire. Sylvain Gaudreault rappelle que le Centre-du-Québec est en forte croissance; le besoin d’un service de santé de proximité se fait donc sentir.

«Justement, c’est parce qu’ils sont majoritaires qu’ils peuvent le faire. Le Centre-du-Québec a un ministre, un leader adjoint parlementaire et un whip. La région, fidèle à la CAQ, est censée être puissante. On ne peut pas permettre à un parti de faire des promesses comme ça et de se revirer de bord. Oui, c’est un peu rire du monde en agissant de cette façon.»

Ce qu’ils disaient en campagne électorale

Le premier ministre François Legault, lors de sa visite à Drummondville, le 2 septembre 2018.

« Il faut séparer le Centre-du-Québec de la Mauricie, tant au niveau économique qu’en santé. Il faut un Investissement Québec juste pour la région ainsi qu’un CIUSSS. C’est une promesse que nous avons faite aux députés de la région.»

Le député de Drummond-Bois-Francs, Sébastien Schneeberger, deux semaines avant d’être élu, lors d’un débat électoral.

«Est-ce que vous nous prenez pour des demi-citoyens? Puisque partout ailleurs, il y a des CIUSSS.»

Le député de Johnson et ministre régional, André Lamontagne, le 19 octobre dernier.

«Le fait d’être le ministre régional me permet d’avoir ce dossier (du CIUSSS) entre les mains et, en l’ayant en mains, je vais m’assurer que ça avance, qu’il soit au top de ma liste.»

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