Les Aramis-Kiwanis et Luc Dubé ont marqué le Tournoi pee-wee de Québec

Les Aramis-Kiwanis et Luc Dubé ont marqué le Tournoi pee-wee de Québec
Les Aramis-Kiwanis avaient été invaincus en trois matchs lors du tournoi de 1977. (Photo : gracieuseté)

(NDLR) Dans le cadre de la sortie du livre La partie n’est pas terminée : l’épopée du plus grand tournoi de hockey pee-wee au monde, L’Express propose une série des textes sur des équipes et des hockeyeurs drummondvillois qui ont marqué le Tournoi international pee-wee de Québec.

HOCKEY. Le 19 février 1977, la formation des Aramis-Kiwanis de Drummondville surprenait le monde du hockey québécois en remportant les grands honneurs de la classe «B» au Tournoi international pee-wee de Québec. Auteur de 13 points en trois parties lors de cette édition, le Drummondvillois Luc Dubé se souvient très bien de cette semaine qu’il qualifie de «magique».

Évoluant dans la ligue pee-wee A de Drummondville, cette équipe dirigée par Gilles «Jos» Brousseau et André Parenteau avait difficilement obtenu sa qualification pour le renommé tournoi, devenant la première équipe drummondvilloise à se qualifier en plus de douze ans. «Dans le temps, c’était une grosse affaire, s’est-il exclamé lors de son entretien téléphonique avec L’Express. Il y avait quatre équipes à Drummondville et on disputait tous nos matchs les uns contre les autres. C’était donc spécial d’aller à Québec pour jouer contre des formations venant d’un peu partout.»

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Dubé et son équipe n’ont pas déçu lors de leur passage dans la Vieille Capitale.

Luc Dubé avec les Sabres de Drummondville.

Un parcours sans faille

En remportant leurs trois matchs à Québec, la formation des Aramis-Kiwanis était devenue, à l’époque, la deuxième équipe drummondvilloise à gagner sa catégorie, 16 ans après les Légionnaires, qui avaient tout raflé dans la classe «A».

Toutefois, la tâche n’avait pas été de tout repos, alors que Dubé et ses coéquipiers avaient remporté tous leurs matchs par un écart de deux buts ou moins.

D’entrée de jeu, la troupe de Gilles Brousseau avait affronté l’équipe ontarienne de Saltfleet, l’emportant au compte de 5 à 3, avant de disposer des représentants d’Asbestos par la marque de 6 à 5, pour accéder à la grande finale. «Le tournoi avait bien débuté, même si nous n’étions pas dans les favoris, se remémore Luc Dubé. On avait toute une attaque! Lorsqu’on s’est rendus en finale, nous nous sommes dit que c’était peut-être la seule fois qu’on allait pouvoir jouer devant autant de personnes et on savait que ça allait être difficile.»

Ainsi, ce qui devait arriver, arriva : après seulement deux minutes de jeu,  la puissante équipe d’Hershey avait pris une avance de deux buts dans ce match disputé devant plus de 6000 spectateurs. «Je vous mentirais si je vous disais que nous n’étions pas nerveux, raconte l’homme sur une note humoristique. Le moral était bas, mais on ne voulait pas laisser passer notre chance.»

Malgré ce déficit, les Aramis étaient parvenus à revenir dans le match et à provoquer l’égalité avant la fin de la deuxième période.

Finalement, au début du troisième engagement, Luc Dubé avait soulevé la foule au Colisée de Québec en marquant un but de toute beauté, donnant les devants à son équipe qui n’avait plus jamais regardé derrière elle.

Toutefois, aux dires de l’auteur du filet gagnant, c’est la gardien Alain Lacharité qui avait fait la différence dans cette rencontre, et ce, en dépit d’un début de match «chancelant». «Il (Alain) s’en voulait après le deuxième but, mais il s’est dressé par la suite. Nous n’avions qu’un seul but d’avance et les menaces d’Hershey venaient de partout! Il a multiplié les arrêts pour nous garder dans le match. Je dirais même que certains de ces arrêts étaient miraculeux. Ça fait longtemps, mais ce sont des souvenirs impérissables», se remémore-t-il avec passion.

Luc Dubé a joué avec les Voltigeurs de Drummondville, en 1982.

Un tournoi faste pour Luc Dubé

Suite à cette rencontre Luc Dubé, alors âgé de 12 ans, avait été ovationné par la foule et avait même signé des autographes à de nombreux spectateurs qui l’adulaient.

Il faut dire qu’à l’époque, plusieurs voyaient en lui une future vedette de la Ligue nationale de hockey (LNH), surtout après avoir marqué neuf buts et récolté quatre passes en seulement trois matchs. «Dans ces années-là, on me comparait à Guy Lafleur, Gilbert Perreault et Marcel Dionne. Il faut dire que j’avais eu tout un tournoi, mais les portes de la LNH étaient encore bien loin», explique celui qui avait été répertorié parmi les trois joueurs canadiens les plus prometteurs de son âge en 1976.

Par contre, à l’image de tous les autres représentants de son équipe, il n’a jamais atteint les rangs professionnels, ne le privant toutefois pas d’avoir une belle carrière de hockeyeur. «Plus j’ai monté de niveaux, plus c’est devenu difficile! De mémoire, personne de l’équipe n’a joué professionnel, mais plusieurs ont joué dans la LHJMQ ou dans la ligue universitaire. Ça reste de beaux accomplissements», a confié celui qui a porté les couleurs des Voltigeurs lors de leur saison inaugurale, en 1982, amassant 16 buts et 11 passes en 66 rencontres.

Ainsi, malgré tout le succès qu’il a connu au Tournoi international pee-wee de Québec, Luc Dubé se rappellera toujours de ce qui a rendu cette semaine aussi «magique». «Au-delà des points et des honneurs individuels, je me rappellerai toujours à quel point cette semaine était magique. Nous avons eu la chance de jouer devant de milliers de personnes et d’aller au Carnaval de Québec pour la toute première fois! C’était vraiment spécial», a conclu celui qui, tout comme son coéquipier Jean Boivin, avait eu la chance de se faire héberger avec nul autre que Brett Hull.

 

 

 

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