CONFÉRENCE. Patrice Coquereau est une figure bien connue dans le paysage télévisuel et théâtral du Québec. Derrière ce sourire accrocheur se cache un homme qui a su vaincre son anxiété en empruntant un chemin bien différent. Le 4 février, 19 h 30 à la Maison des arts de Drummondville, il présentera sa conférence Face à face avec l’anxiété afin d’expliquer son parcours.
«En 1983, j’ai fumé de la «dope» et j’ai très mal réagi. J’avais l’impression que tout s’effondrait, j’ai fait une crise d’angoisse, je basculais dans la folie, et ce, pendant tout le week-end. Quand je suis entré à l’École de théâtre le lundi, à jeun, ç’a recommencé. Là, je savais que ça n’allait pas et c’était vraiment handicapant», a lancé M. Coquereau lors d’une entrevue téléphonique.
À travers les années, celui qui cumule les métiers de comédien, auteur, conférencier et metteur en scène, a su remonter la pente tranquillement.
«Mon métier d’acteur m’a beaucoup aidé. Malgré mon anxiété, je devais faire face à la musique. Ce n’est pas facile, car c’est encore tabou de nos jours. Disons que j’ai eu un chemin de guérison moins traditionnel, car je n’ai eu aucune médication et aucun suivi psychologique. Je lisais beaucoup et je parlais. Au cours des dernières années, j’ai sauté en parachute, utilisé le métro, recommencé à conduire et ç’a m’a beaucoup aidé à vaincre mon anxiété», a tenu à préciser M. Coquereau.
L’anxiété touche toutes les classes sociales et différentes tranches d’âges et l’image de performance met beaucoup de pression sur la personne.
«Ce n’est pas un échec de s’avouer ainsi. La conférence que je présente me permet, avec du recul, de dire aux gens ce que moi j’aurais voulu entendre à l’époque. À la fin de la conférence, il y a une période d’échange et c’est très apprécié de la part des spectateurs», a confié Patrice Coquereau, en conclusion.
