Un conservateur soulève une question à l’endroit du président de l’UMQ

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Par Jean-Pierre Boisvert
Un conservateur soulève une question à l’endroit du président de l’UMQ
Alexandre Cusson (Photo : Archives Ghyslain Bergeron)

POLITIQUE ­– La réflexion amorcée par le maire Alexandre Cusson, à savoir s’il joindrait les rangs du Parti libéral du Canada comme candidat aux prochaines élections, est-elle de nature à écarter le président de l’UMQ de tout dossier impliquant le champ fédéral?

La question, qui a été soufflée à L’Express par un proche du Parti conservateur, a été posée à la direction de l’UMQ (Union des municipalités du Québec) et la réponse est venue d’Alexandre Cusson.

«Non, a-t-il dit, en répondant à la question. La politique de l’UMQ est qu’un maire peut rester en poste tant qu’il n’est pas élu (au fédéral). Ce fut le cas avec Alain Rayes à Victoriaville en 2015. Quant au président de l’UMQ, il doit démissionner aussitôt qu’il se porte candidat. J’ai annoncé publiquement ma réflexion parce que j’ai voulu être transparent. L’UMQ ne m’a pas indiqué de me tenir à l’écart des dossiers fédéraux. D’abord, des dossiers fédéraux, il n’y en a pas en ce moment. Nous sommes dans les discussions sur le pacte fiscal actuellement. Ensuite, si je détectais un conflit apparent en lien avec le fédéral, je n’y toucherais pas», a affirmé Alexandre Cusson.

Il est arrivé une fois qu’un dossier, de compétence fédérale, celui du bois d’œuvre, a été piloté par Alexandre Cusson qui avait agi, à titre de président de l’UMQ, comme chef de mission de la délégation québécoise qui s’était rendue à Washington en mai 2017.

L’ancien président de l’UMQ, Bernard Sévigny, de Sherbrooke, ne s’impliquait pas dans les dossiers de nature fédérale, parce que sa conjointe, Marie-Claude Bibeau, était députée libérale de Compton-Stanstead à la Chambre des communes. Il n’y a pas de lien à faire, selon le maire drummondvillois. «La situation de Bernard Sévigny était un fait avéré», a-t-il précisé.

Mardi, le maire de Montréal-Est, Robert Coutu, a annoncé qu’il sera candidat pour le Parti conservateur aux élections d’octobre prochain et des observateurs ont souligné qu’il n’était pas obligé de se retirer.

«Tous les maires finissent par être approchés par les partis politiques, certains pensent que nous sommes un peu comme leur club-école», a fait valoir le président de l’UMQ.

C’est le 7 décembre dernier que le maire Cusson a fait savoir qu’il était fortement sollicité et qu’il jonglait avec la possibilité de se présenter pour le Parti libéral du Canada.

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