Pouliot et les Huskies respectent les Voltigeurs

Pouliot et les Huskies respectent les Voltigeurs
Les Voltigeurs s'attendent à la meilleure foule de la saison en vue du duel de vendredi soir contre les Huskies. (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. Une certaine fébrilité est palpable chez les partisans des Voltigeurs à l’approche du duel au sommet entre leurs favoris et les Huskies, ce vendredi soir, au Centre Marcel-Dionne. Cet affrontement attendu opposera la meilleure attaque, celle de Drummondville, à la meilleure défensive du circuit, celle de Rouyn-Noranda.

Au lendemain de leur éclatante victoire de 10-0 sur l’Armada de Blainville-Boisbriand, les Huskies (39-7-0-1) possèdent une avance de huit points sur les Voltigeurs (35-9-1-0) au sommet du classement général de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ). Les Drummondvillois ont deux matchs en main.

Toujours invaincue en neuf parties depuis le début de l’année 2019, la troupe de l’entraîneur-chef Mario Pouliot se dirige vers l’une des meilleures saisons de l’histoire de la concession.

«Nos succès partent de la chimie qui règne dans note équipe. La plupart de nos joueurs ont été repêchés par les Huskies. Ils ont grandi ensemble. Le sentiment d’appartenance est donc très développé chez nous. C’est l’une de nos principales forces», a expliqué Mario Pouliot en faisant notamment référence aux vétérans Jacob Neveu, Peter Abbandonato, Samuel Harvey, Rafaël Harvey-Pinard et Félix Bibeau.

Mario Pouliot (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

Misant sur l’un des duos de gardiens les plus solides des dernières années en Samuel Harvey et Zachary Emond, les Huskies présentent également la meilleure défensive du circuit statistiquement parlant.

«On retire une fierté de bien jouer défensivement. On essaie de donner le moins de tirs et de chances de marquer possible à l’adversaire. Plus on est consciencieux défensivement, plus on passe de temps en possession de la rondelle loin de notre filet», a exprimé Pouliot.

Durant la période des transactions, les Huskies ont frappé un grand coup en mettant le grappin sur le défenseur de 18 ans Noah Dobson. L’organisation a également acquis les attaquants de 19 ans Joël Teasdale et Louis-Filip Côté.

«Ces trois joueurs-là ont un impact majeur sur notre équipe. Ils nous amènent de la profondeur à toutes les positions. J’ai dirigé Dobson à ses deux premières saisons à Bathurst. C’est un gars d’exception qui n’a plus besoin de présentations, mais il a gagné en confiance et en maturité à la suite de ses expériences au camp des Islanders de New York et avec Équipe Canada au championnat mondial junior. Il joue avec beaucoup de sang-froid», a fait observer Pouliot.

«Quant à Teasdale, c’est un joueur multi-dimensionnel. Il joue sur les 200 pieds de la patinoire. Côté contribue aussi des deux côtés. Ce sont trois leaders et des individus de première classe qui viennent compléter notre chimie d’équipe», a ajouté celui qui a guidé le Titan d’Acadie-Bathurst vers la conquête des coupes du Président et Memorial l’an dernier.

Un prélude à la finale?

Après avoir malmené les Voltigeurs 6-2 et 9-0 à Rouyn-Noranda en début de campagne, les Huskies se sont avoués vaincus 6-4 à Drummondville le mois dernier. Le duel de vendredi soir sera le premier entre les deux équipes depuis la fin de la période des transactions.

«On respecte les Voltigeurs au plus haut point. Leur attaque est dévastatrice. Elle roule à fond de train et marque des buts en quantité industrielle, même en l’absence de Maxime Comtois. Ils ont de la profondeur à toutes les positions. De notre côté, on devra s’appliquer à jouer à l’intérieur de nos forces. On devra faire ce qu’on fait de bien défensivement pour contrer leur offensive.»

Lors du dernier duel entre les deux équipes, en décembre, les Voltigeurs avaient vaincu les Huskies 6-4. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

Le pilote des Huskies tient un discours semblable lorsqu’il est question de l’enjeu de la première position au classement général.

«Au-delà du premier rang, on veut être meilleurs chaque jour. On veut améliorer notre jeu d’équipe. Pour ça, on doit se concentrer sur le processus. On a des points bien précis à améliorer pour être prêts lorsque les séries vont commencer. On n’a pas besoin de regarder le classement. Si on fait ce qu’on a à faire, on va améliorer nos chances d’obtenir de bons résultats», a expliqué l’homme de hockey de 55 ans originaire de Saint-Hyacinthe.

Chaque duel entre les deux équipes permet également à Mario Pouliot de renouer avec son frère Robert, qui est préposé à l’équipement des Voltigeurs. Les deux frangins ont travaillé ensemble derrière le banc des du Titan d’Acadie-Bathurst et des Gaulois de Saint-Hyacinthe.

«Robert et moi, on est excessivement proches. C’est mon frère, mais c’est aussi mon meilleur ami. On se parle moins souvent pendant la saison, mais chaque match entre nos deux équipes est une occasion de se revoir», a-t-il confié.

De la façon dont les choses se dessinent, les deux frères pourraient se retrouver en finale de la coupe du Président. C’est du moins la prédiction de nombreux experts et observateurs du hockey junior.

«Ce serait le fun, mais il reste encore beaucoup de hockey à jouer d’ici là! La pire chose qu’on pourrait faire, c’est de penser au mois de mai. On doit rester dans le moment présent et contrôler ce qu’on peut contrôler. Ce qui va arriver, on ne le sait pas. Le destin nous le dira», a sagement conclu Mario Pouliot.

Les Voltigeurs s’attendent à la plus importante foule de la saison en vue du match de vendredi soir (19 h 30) au Centre Marcel-Dionne. Au moment d’écrire ces lignes, moins de 15 % des billets sont toujours disponibles. Deux autres duels sont prévus entre les deux équipes au début du mois de mars, peu avant le déclenchement des séries éliminatoires.

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