Mario Duhamel et les 67 croient en leurs chances

Mario Duhamel et les 67 croient en leurs chances
Mario Duhamel. (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. Les Voltigeurs pourraient retrouver un visage familier s’ils atteignent le tournoi de la coupe Memorial, en mai prochain, à Halifax. Mario Duhamel et les 67 d’Ottawa figurent parmi les équipes favorites pour représenter la Ligue de hockey de l’Ontario lors du championnat canadien de hockey junior.

Ayant dirigé les Voltigeurs entre 2009 et 2013, devenant au passage l’entraîneur-chef le plus victorieux dans l’histoire de la concession drummondvilloise, Mario Duhamel en est à sa deuxième saison derrière le banc des 67. L’homme de hockey de 43 ans épaule l’entraîneur-chef André Tourigny dans un rôle d’entraîneur-associé.

Auteurs de 32 victoires en 45 matchs jusqu’ici, les 67 trônent au sommet du classement général dans le circuit de hockey junior ontarien, deux points devant les Knights de London.

«On ne s’attendait pas à performer autant cette saison, car l’an passé, on était la plus jeune équipe de la ligue. On est fiers de la progression de nos joueurs. Nos succès sont beaucoup reliés à notre groupe de leaders qui a pris les choses en charge. On a bien commencé la saison, puis aux Fêtes, on s’est amélioré sans toucher à notre équipe», a expliqué Mario Duhamel dans une entrevue téléphonique.

Les 67 d’Ottawa trônent au sommet du classement général. (Photo : ottawa67s.com)

Selon ce dernier, la principale force des 67 se situe dans leur jeu collectif. «On joue tout le temps en unité de cinq joueurs. Nos défenseurs relancent bien l’attaque et nos attaquants se replient dans leur zone. On grind l’adversaire. On passe beaucoup de temps en possession de la rondelle en zone offensive, à 200 pieds de notre filet. On prend avantage des lacunes de l’adversaire.»

Parmi les acquisitions qui permettent aux 67 de viser les grands honneurs, il y a celle du gardien de 19 ans Michael DiPietro, un espoir des Canucks de Vancouver. L’homme de confiance devant le filet d’Équipe Canada junior été obtenu dans un échange avec les Spitfires de Windsor.

«DiPietro possède un beau bagage. Il a acquis beaucoup d’expérience avec Windsor et Hockey Canada. C’est un travaillant et un gars avec une belle personnalité, ce qui cadre bien avec le type de joueurs qu’on recherche. Avec Cedrick Andree, on mise sur un duo de gardiens très solide. C’est ce que ça prend pour performer en séries», a indiqué Duhamel, en soulignant aussi l’acquisition des attaquants de 20 ans Kyle Maksimovich et Lucas Chiodo.

«Comme DiPietro, ces gars-là n’avaient jamais été échangés. Ils ont besoin d’une période d’adaptation pour trouver leurs repères dans leur nouvel environnement.»

Malgré ce statut de favoris, on ne tient rien pour acquis dans le camp des 67. «D’autres clubs ont fait de grosses acquisitions aux Fêtes. Guelph a une équipe très mature. London, Niagara et Sudbury sont aussi très dangereux. Ça va se jouer sur des détails en séries. Il reste encore beaucoup de chemin à faire, mais on croit définitivement en nos chances d’aller jusqu’au bout», a affirmé Duhamel.

Un métier qu’il adore

La complicité entre Mario Duhamel et André Tourigny ne date pas d’hier. Avant de se retrouver chez les 67, les deux hommes ont travaillé ensemble chez les Huskies de Rouyn-Noranda, au sein du programme de Hockey Canada ainsi que dans l’organisation de l’Avalanche du Colorado au cours des 14 dernières années. Ensemble, ils ont soulevé la coupe du Président au printemps 2016, à leur retour dans l’entourage des Huskies.

«André et moi, on a encore beaucoup de plaisir ensemble. On est comme un vieux couple : on n’a pas besoin de se parler pour se comprendre! Chez les 67, on a la chance de faire partie d’une organisation qui nous offre un environnement très professionnel, où le joueur est au centre des préoccupations. L’accent est mis sur le développement des habiletés individuelles de l’athlète. C’est ensuite à nous, les coachs, d’arriver à former un tout en tant qu’équipe», a expliqué celui qui est natif de Saint-Bruno.

Depuis son départ des Voltigeurs, il y a six ans, Duhamel a surtout occupé des postes d’adjoint derrière le banc ou au deuxième étage, hormis un bref passage à la tête des Olympiques de Gatineau. Un retour dans un rôle d’entraîneur-chef fait-il partie de ses plans?

Mario Duhamel (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

«La vie m’a enseigné à vivre dans le moment présent, a répondu Duhamel. J’ai encore des rêves et des objectifs, mais je vis au jour le jour. Je ne ferme aucune porte, mais je suis très heureux chez les 67. Je suis bien traité et ma famille se plaît à Gatineau, près d’Ottawa. J’apprécie mon rôle dans l’organisation et je le prends à cœur. Je veux constamment m’améliorer. Je mets tout mon focus là-dessus. Je suis choyé de faire un métier que j’adore.»

En attendant de savoir ce que l’avenir lui réserve, Duhamel surveille également du coin de l’œil les succès des Huskies et des Voltigeurs, qui dominent le classement général dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec.

«Ce sont deux organisations qui travaillent différemment, mais qui ont à cœur le bien des jeunes athlètes. Les communautés de Rouyn-Noranda et Drummondville sont très proches de leur équipe. C’est le fun de voir l’intérêt que ces deux clubs-là suscitent sur la planète hockey», a affirmé celui qui était revenu s’établir à Saint-Cyrille en 2015, lors de son deuxième séjour chez les Huskies.

«J’ai toujours un sentiment d’appartenance envers Drummondville. C’est un beau marché où les partisans sont fiers de leur équipe et ils continuent de l’appuyer même dans les moments difficiles. Ils méritent ce qui arrive présentement», a ajouté le père de trois enfants, dont deux sont nés à Drummondville.

Comme le hasard fait bien les choses, trois anciens entraîneurs-chefs des Voltigeurs œuvrent aujourd’hui derrière un banc dans la capitale fédérale. Guy Boucher et Martin Raymond travaillent ensemble chez les Sénateurs d’Ottawa.

«On a tous les trois connu de bons moments et des périodes plus difficiles, mais on a tous grandi à travers ça. Drummondville, c’est une belle place pour vivre et pour coacher. Les partisans sont tous derrière toi. Tous les trois, on a aussi eu la chance d’être dirigés par Dominic Ricard, qui nous a aidés à grandir. Dominic est d’ailleurs devenu un bon ami pour moi au fil des ans», a conclu Mario Duhamel.

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