Mon ami Walid, l’œuvre d’une collectivité

Mon ami Walid, l’œuvre d’une collectivité
Adib Alkhalidey et Julien Lacroix se rendent dans les salles de spectacle de la province pour présenter leur nouveau film, Mon ami Walid. (Photo : gracieuseté)

CINÉMA. Du financement jusqu’à la présentation de leur film Mon ami Walid, Adib Alkhalidey et Julien Lacroix ont décidé de se réapproprier le septième art et de mettre sur pied un projet cinématographique qui suit leurs propres règles.

La semaine dernière avait lieu la première représentation de Mon ami Walid, un film réalisé par deux humoristes grandement appréciés du public. D’ailleurs, Adib Alkhalidey et Julien Lacroix seront à la Maison des arts Desjardins mardi prochain, le 22 janvier, afin de présenter leur œuvre cinématographique.

«Notre film se termine avec une fin ouverte et même Adib et moi ne sommes pas d’accord sur la manière de l’interpréter. Puisque nous présentons le film dans les salles de spectacle et que chaque soirée se termine avec une discussion, nous avons la chance d’en jaser avec le public», a tenu à souligner Julien Lacroix, au bout du fil. Si Julien Lacroix et Adib Alkhalidey sont les réalisateurs, ils assurent également les deux rôles principaux, Walid et Antonin.

Selon Julien Lacroix, les thèmes du film, soit la maladie mentale et la solitude, permettent des échanges de qualité avec les spectateurs.

«Nous avons décidé de parler de la maladie mentale, car ça fait partie de nos vies. Le sujet est traité avec respect, puisque nous sommes en connaissance de cause. Après chaque soirée, les gens partagent avec nous de beaux témoignages», a-t-il soutenu.

Humoristes de carrière, les réalisateurs n’ont pas oublié d’ajouter au synopsis une touche personnelle. «Évidemment, les spectateurs peuvent s’attendre à rire beaucoup. Nous croyons que c’est une belle façon de faire passer notre message», a expliqué M. Lacroix.

«Il y a des scènes qui font rire au premier visionnement. Puis, au deuxième visionnement, tu te rends compte que finalement, c’est vraiment triste», a-t-il ajouté d’un ton jovial.

Sortir des sentiers battus

Le cinéma est un art qui a toujours passionné les deux amis. Après quelques collaborations, Adib Alkhalidey et Julien Lacroix ont décidé de solliciter l’aide de leurs fans pour la réalisation de leur nouveau projet, un film. «Nous étions impatients. Nous voulions faire un film là, sans attendre après des subventions», a évoqué Julien Lacroix.

Les humoristes ont donc lancé une campagne de sociofinancement, via leurs réseaux sociaux, et cela leur a permis d’amasser 80 000 $ sur un total de 150 000 $. L’œuvre qui en a découlé est donc le résultat de tout un chacun qui a participé au financement.

«C’est un peu pour cette raison que nous présentons notre film dans des salles de spectacle et non au cinéma. C’est difficile de se réinsérer dans le moule quand tu as fait tout le processus en ne suivant pas les étapes habituelles, a-t-il révélé. Pour ceux qui se demandent où visionner notre long-métrage, je vous conseille d’écrire à vos salles de cinéma locales pour qu’elles le diffusent».

Si les deux humoristes ont aimé se partager les rôles de réalisateurs et de comédiens, ils ont bien l’intention de travailler sur un deuxième projet cinématographique ensemble.

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