COMMERCE. Après 44 ans comme unique propriétaire des Serres Binette du boulevard Mercure, François Binette a décidé de vendre son centre de jardin et d’horticulture afin de pouvoir profiter d’une retraite bien méritée.
Depuis quelques mois, les pancartes «à vendre» sont apparues devant et sur le bâtiment. Le centre de jardin fondé en 1974 est offert pour la modique somme d’un million de dollars, plus l’inventaire. La passion anime toujours le principal intéressé, mais il désire profiter de la vie.
«J’ai ouvert ça il y a 44 ans. J’avais juste une serre en bois d’une centaine de pieds au début. Il y avait des plants de tomate, des légumes, des fleurs. J’ai commencé à en vendre en mai 1975 et ça n’a jamais arrêté ensuite», a raconté M. Binette.
Les années suivantes, deux autres serres ont été érigées sur le terrain de 300 x 600 pi (92 x 183 m) qui est zoné blanc, ce qui laisse une large latitude pour ériger des bâtiments, même résidentiels.
En 1977, un prêt de 30 000 $ du Crédit Agricole a permis à François Binette d’acquérir la maison adjacente aux serres afin de pouvoir «être légal» et pouvoir exploiter son commerce. À la suite de cet achat, comme il restait quelques dollars, une quatrième serre a été construite.
«Au début des années 1980, j’ai démonté mes serres en bois pour les repositionner, les agrandir et les solidifier en utilisant l’acier. C’était plus facile et une meilleure technologie était utilisée pour la gestion des serres. J’ai aussi bonifié les espaces d’entreposage et le système électrique. C’est seulement en 1990 que j’ai pu accueillir la clientèle à longueur d’année», a précisé M. Binette.
C’est à ce moment que l’envol commercial s’est effectué. Les fleurs sont apparues sur les comptoirs du centre de jardin et la boutique d’accessoires de décoration a vu le jour, mais l’expansion n’était pas terminée, car, en 2003, un investissement de 250 000 $ a permis la construction de la devanture jaune qui caractérise le centre de jardin tel qu’on le connaît aujourd’hui.
«J’ai longtemps été seul à travailler ici, mais nous sommes maintenant une dizaine dans les périodes les plus achalandées, dont trois à temps plein. Et j’ai encore agrandi en 2004 en investissant un montant de 100 000 $, ce qui porte le compte à une vingtaine de serres», a précisé le sympathique propriétaire.
Des acheteurs potentiels
Depuis que la vente a été annoncée, quelques acheteurs se sont manifestés afin d’acquérir le centre de jardin.
«Il y a des discussions d’engagées, dont une avec homme d’origine française, mais il n’y a rien de sérieux encore. Je me donne le temps de bien faire les choses pour que ma clientèle ne soit pas brusquée et que le changement puisse se faire en douce. Je suis même prêt à donner des heures afin d’effectuer la transition avec l’acheteur», a précisé M. Binette qui habite toujours dans sa résidence qui se trouve de l’autre côté du boulevard Mercure.
L’endroit est prisé par les nouveaux mariés et les étudiants finissants pour y faire des séances de photos dans le décor aménagé autour de sa résidence.
