Une nouvelle arme pour disputer «la guerre du recrutement»

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Par Frederic Marcoux
Une nouvelle arme pour disputer «la guerre du recrutement»
Nicolas Pelletier. (Photo : Gracieuseté, Camille Girard)

FOOTBALL. L’équipe de football des Voltigeurs du Cégep de Drummondville profite d’une nouvelle arme pour affronter «la guerre du recrutement». Le Drummondvillois Nicolas Pelletier en est à sa première année en tant que responsable de cette facette.

L’entraîneur-chef des Voltigeurs, Patrice Marcoux, s’occupait du recrutement dans le passé en compagnie de Marc Desjardins, l’ancien coordonnateur à l’attaque. Quand l’occasion s’est présentée d’ajouter Nicolas Pelletier, le chef d’orchestre des Voltigeurs a sauté sur l’opportunité. Au Québec, 32 programmes collégiaux, dont 13 en troisième division, luttent férocement pour attirer les meilleurs joueurs de football en cinquième secondaire au sein de leur institution.

«C’est une guerre le recrutement, convient Patrice Marcoux. Chaque jeune peut visiter de quatre à cinq cégeps. Si tu veux être dans son top trois, c’est essentiel d’avoir quelqu’un pour nous appuyer là-dedans. La décision d’ajouter Nicolas a été simple, j’ai quasiment failli faire un burn-out l’an passé. Il y a une limite à ce qu’un être humain peut endurer. Je ne pouvais pas passer une autre année comme ça. Pendant la période du recrutement, on est quasiment plus occupé que pendant la saison.»

Les périodes de recrutement sont limitées. Elles doivent respecter certaines normes. D’ailleurs, il y a quelques années, certaines équipes payaient le repas d’un jeune au restaurant pour le séduire. Cette pratique n’est cependant plus tolérée par le Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ).

Cette année, les équipes ont commencé à parler aux jeunes joueurs de cinquième secondaire le 19 novembre. L’an passé, au même moment, l’entraîneur-chef commençait à joindre les joueurs, tandis que cette année Nicolas Pelletier a trouvé le moyen de planifier huit rencontres, dès le lancement du recrutement.

Redonner à son ancienne équipe

Nicolas Pelletier, joueur de ligne défensive des Voltigeurs de 2008 à 2011, a toujours été attiré par le recrutement au sein d’une équipe de football. Celui qui est âgé de 27 ans veut tirer son épingle du jeu en faisant preuve d’intégrité, tout en aidant son ancienne équipe.

«J’ai été entraîneur au Collège Saint-Bernard de 2012 à 2018 et j’ai vu des entraîneurs de niveau collégial faire de fausses promesses à des joueurs. Ils voyaient des jeunes comme des morceaux de viande. Je me disais que j’aimerais faire ce travail, mais en étant transparent et honnête avec les jeunes. Patrice m’a aussi donné l’opportunité d’être entraîneur durant la saison», explique Nicolas Pelletier qui sera également entraîneur de la ligne défensive des Voltigeurs en 2019, après s’être occupé des secondeurs lors de la dernière campagne.

Le diplômé en logistique au Cégep de Drummondville travaille également au Centre d’insémination artificielle du Québec (CIAQ) comme responsable de la distribution. Le principal intéressé souligne que sa conjointe est compréhensive, puisqu’il est particulièrement occupé l’automne.

«J’ai “tripé” à travailler au recrutement, s’exclame celui qui a vu en moyenne cinq matchs de football juvénile chaque semaine cet automne. J’aimerais ça pendant longtemps. Je n’ai pas gagné le maudit Bol d’or comme joueur et je veux tout faire pour qu’on puisse viser le sommet chaque année.»

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