Le coroner Garneau dépose son rapport d’investigation dans le dossier d’Olivier Leclerc

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Par Lise Tremblay
Le coroner Garneau dépose son rapport d’investigation dans le dossier d’Olivier Leclerc
L’opération impact cible les véhicules hors route. (Photo : Archives)

RAPPORT. Le coroner Yvon Garneau a rendu public ce matin le rapport d’investigation dans le dossier d’Olivier Leclerc, cet homme de 24 ans qui a perdu la vie en février dernier à bord d’une motoneige, à L’Avenir. La vitesse et l’alcool sont en cause.

Selon le coroner, Olivier Leclerc est décédé d’un traumatisme crânien lequel a occasionné un œdème cérébral létal. L’homme circulait sur une motoneige, en excellente condition mécanique, sur la piste 521, située entre la route 143 et le 4e rang à L’Avenir, avec un groupe de motoneigistes. Il portait un casque de protection.

À l’arrivée des policiers sur la scène de l’accident, au moins quatre motoneiges étaient empilées sur les unes sur les autres dans un fossé d’environ 6 pieds de profondeur.

Alors que les témoins sur place ont réussi à dégager M. Leclerc qui était coincé sous sa motoneige, des manœuvres de réanimation ont été pratiquées sur la victime en vain.

Un examen externe, une autopsie de même que des analyses toxicologiques ont été réalisés sur le corps de M. Leclerc.

Yvon Garneau, coroner. (Photo Ghyslain Bergeron, archives)

Si un traumatisme crânien a été constaté, un taux d’alcoolémie de 150 mg/dl a aussi été relevé par l’équipe médicale, ce qui est largement supérieur à la limite permise de 80 mg/dl. Aucune autre substance n’a été détectée.

Le rapport d’investigation précise également que l’impact des motoneiges s’est produit dans un segments en ligne droite du sentier où une courbe vers la droite est signalée et où la limite de vitesse permise est de 70 km/h.

Dans son rapport, M. Garneau émet l’hypothèse que la victime, et les motoneigistes qui le précédaient, devait rouler à une vitesse de 100 à 120 km/h. De surcroît, ceux-ci se suivaient de trop près.

Selon les déclarations des témoins rencontrés par l’enquêteur de la Sûreté du Québec, le groupe était en direction vers Acton Vale. Deux des sept motoneigistes ont pris la courbe normalement, mais l’un d’eux a remarqué que les autres ne suivaient pas et a alors rebroussé chemin pour constater que les motoneiges avaient toutes passées droit à la courbe et qu’elles avaient plongé dans le fossé rempli d’eau.

L’enquêteur de la SQ a par ailleurs relevé des témoignages selon lesquels la visibilité de M. Leclerc a pu avoir été réduite à cause de la poudrerie soulevée par la motoneige qui le précédait.

Pour s’orienter, les motoneigistes ont adopté une conduite bien connue des adeptes de ce sport-loisir, soit celle qui consiste à suivre la lumière rouge (feu de position). Cette conduite est déconseillée, mais la consigne n’est pas appliquée parfaitement, peut-on lire dans le rapport d’investigation.

Enfin, précisons que des patrouilleurs expérimentés de la SQ ont refait le trajet pour évaluer la situation, à une vitesse de 70 km/h, et il s’est avéré que le sentier 521 ne présente aucun problème de configuration.

Il s’agit donc d’un décès accidentel.

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