Alexandre Cusson songe à se présenter aux élections fédérales

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Par Lise Tremblay
Alexandre Cusson songe à se présenter aux élections fédérales
Alexandre Cusson. (Photo : (Photo Ghyslain Bergeron, archives))

POLITIQUE. Alors que François Choquette (NPD) a déjà fait savoir qu’il a l’intention de se présenter aux prochaines élections fédérales et que les conservateurs recherchent activement une «grosse pointure» pour les représenter à Drummondville, voilà que le maire Alexandre Cusson ne cache pas qu’il est fortement sollicité et qu’il jongle même avec la possibilité de se présenter pour le Parti libéral du Canada.

Précisant néanmoins que sa «réflexion n’est pas encore très avancée», Alexandre Cusson a confirmé que plus d’un parti politique l’a sollicité en vue des prochaines élections fédérales d’octobre 2019 et que s’il faisait le saut, ce serait sous la bannière du Parti libéral du Canada.

«C’est clair que si je me lance, je ne ferai pas un magasinage à la Gertrude Bourdon», a-t-il laissé savoir lors d’un entretien téléphonique. Si je me porte candidat, ce sera pour le parti de Justin Trudeau, Cependant, je ne me fixe pas de date. Ce n’est pas une réflexion que j’ai décidé de faire… c’est une réflexion qu’on m’a demandé de faire. Pour moi, la vie continue et je ne me fixe pas d’échéancier».

Le maire de Drummondville, qui en est à son deuxième mandat, a également indiqué que cette réflexion n’est pas simple considérant qu’il est heureux actuellement dans ses fonctions.

«C’est particulièrement difficile, car actuellement, j’ai des responsabilités que j’adore et qui me permettent de faire avancer des dossiers, a-t-il indiqué. La question que je me pose outre «qu’est-ce que je pourrais apporter?» est la suivante : «qu’est-ce que je ne pourrai plus faire?» Vous savez, sur mon Linkedin, je n’ai pas écrit que je suis à la recherche d’un nouveau défi. Je dois faire l’évaluation de tous les sacrifices que je devrai faire.»

Questionné à savoir si plusieurs partis l’ont sollicité au cours des derniers mois, M. Cusson y est allé d’une réponse on ne peut plus claire.

«Ça fait 10 ans que je me fais solliciter à tous les niveaux, a-t-il exprimé. Cependant, au cours de la dernière année, je dois dire qu’il y a eu une croissance importante des sollicitations tant au provincial qu’au fédéral. Le travail que je fais, notamment à l’Union des municipalités du Québec, fait en sorte que les gens s’intéressent à moi.»

Il faut dire qu’Alexandre Cusson a été très présent sur la scène nationale au cours des derniers mois. Entre autres, rappelons qu’il a été, au printemps 2017, chef de mission d’une délégation québécoise et qu’à ce titre, il s’est rendu à Washington pour défendre le dossier du bois d’œuvre. Justin Trudeau avait aussi participé à cette mission.

S’il constitue une candidature fort intéressante pour les chefs de partis politiques, il indique par ailleurs être peu attiré par la rigidité des lignes de partis.

«Je suis toujours très hésitant avec tout ce qui touche la politique partisane. J’ai trop d’exemples de politiciens en tête, des politiciens qui étaient très constructifs et pour qui ça n’a pas marché, dès le jour où ils sont tombés dans la potion partisane. Ils voulaient pourtant faire de grandes choses. C’est ce qui a fait que j’ai toujours refusé de faire de la politique à un autre niveau.»

Il ajoute : «Des partis politiques qui rejoignent à 100 % ce qu’on est et ce qu’on pense, ça n’existe pas. Donc, quand on décide de faire de la politique partisane, ça nous amène à faire des compromis.»

S’il insiste pour dire qu’il va prendre le temps de bien évaluer la situation avant de donner sa réponse, Alexandre Cusson a rappelé les raisons de son implication en politique.

«Je fais de la politique pour le rayonnement et le développement de la MRC de Drummond. Je serai toujours là où je pourrai faire une plus grande différence pour notre région. Trop souvent, notre région est absente des radars gouvernementaux. L’arrivée d’André Lamontagne à titre de ministre responsable du Centre-du-Québec est une excellente nouvelle, mais à un moment donné, je pense qu’il va falloir aussi être connus et reconnus à Ottawa. Et ce n’est pas la faute du député actuel si on ne l’est pas. Pour moi, c’est un enjeu important que Drummond puisse rayonner et qu’autant Québec que Ottawa sachent ce qui se fait chez nous. On le sait : ça va vite. Les gouvernements prennent souvent des décisions basées sur ce qu’ils savent. Si on ne prend pas notre place, on n’aura pas accès à notre part du gâteau.»

Enfin, quatre valeurs seront importantes pour Alexandre Cusson pour sa possible implication en politique fédérale, soit la mise sur pied de projets en environnement «intelligents», la place des régions dans l’échiquier canadien, la saine gestion des finances publiques et, finalement, la place des minorités au sein du pays. D’ailleurs, à ce propos, Alexandre Cusson précise avoir été «très choqué» par le rejet de la communauté francophone en Ontario, mais s’est dit «très heureux» de la réaction de la ministre Joly dans ce dossier.

«Est-ce que je suis d’accord avec tout ce qui se passe à Ottawa? Certainement pas, mais si je me lançais, c’est parce que j’aurais la certitude de faire une différence pour notre région et parce que je pourrais donner un point de vue qui serait entendu sur les autres dossiers», a-t-il fait savoir.

Enfin, Alexandre Cusson assure que s’il devait quitter la mairie de Drummondville, il s’assurerait de ne pas se placer dans une situation de conflit d’intérêts.

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