Un pédophile en prison quelques jours avant son anniversaire

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Par Frederic Marcoux
Un pédophile en prison quelques jours avant son anniversaire
Daniel Maillhot. (Photo : (Photo d'archives: Frédéric Marcoux))

JUSTICE. Le Drummondvillois Daniel Maillhot, qui a été reconnu coupable d’avoir agressé sexuellement une mineure de son entourage, connaîtra sa sentence le 29 janvier prochain. Le juge Gilles Lafrenière de la Cour du Québec a tout de même décidé d’envoyer l’accusé derrière les barreaux, mardi, jusqu’à la fin des procédures judiciaires.

Daniel Maillhot célèbrera donc son 50e anniversaire, à l’ombre, le 7 décembre prochain. L’agresseur qui demeure sur la rue Saint-Norbert à Drummondville a agressé sa victime à 15 occasions entre le 1er septembre 2016 et le 14 février 2017, jusqu’à ce que celle-ci dénonce la situation. Une ordonnance de non-publication empêche la divulgation de toute information pouvant identifier la victime.

À l’étape des représentations sur sentence, Me Justine Denis-Girard de la Couronne a suggéré une peine d’emprisonnement de trois à quatre ans. Comme facteur aggravant, bien qu’aucune accusation de séquestration n’ait été déposée, elle a entre autres rappelé que l’agresseur utilisait le même modus operandi pour agresser sa victime.

«Il a tout fait, sauf la pénétrer», a résumé Me Denis-Girard qui a précisé que les gestes étaient prémédités.

Daniel Maillhot bloquait la porte de sortie de la pièce avec une chaise, avant de s’en prendre à la mineure. Cette dernière a bien tenté de se débattre, lors des premiers événements, avant d’abdiquer par la suite, sachant qu’elle était prise au piège.

Le Drummondvillois avait commencé par se toucher devant elle avant de finir par utiliser la force pour obtenir des faveurs sexuelles, même si cette dernière avait cessé de se démener.

Mépris envers «la vaste majorité des femmes»

Le rapport présentenciel évoquant une analyse psychologique et sexologique de Daniel Maillhot a été lu en partie par Me Denis-Girard. Elle a rappelé que l’individu méprise la société actuelle.

«Monsieur considère que la vaste majorité des femmes sont des connes, a lu Me Denis-Girard. Ce qui est écrit aussi, c’est qu’il ressent une grande hostilité envers les femmes.»

De son côté, l’avocat de Daniel Mailhot, Me Andrew Morin, a insisté sur l’enfance difficile de son client qui a subi de la violence. Le Drummondvillois semblait émotif à ce moment.

Me Morin a noté que, même si l’agresseur nie les faits, celui-ci est ouvert à faire une thérapie pour soigner plusieurs problématiques comme son alcoolisme. Selon l’avocat, qui a relaté au juge quelques sentences dans des cas similaires, une peine de prison de 20 mois serait suffisante.

Le juge Gilles Lafrenière a ordonné Daniel Maillhot soit incarcéré jusqu’à ce qu’il décide de la peine à imposer le 29 janvier prochain.

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