«Les vandales ne devraient pas s’en prendre aux boucheries»

«Les vandales ne devraient pas s’en prendre aux boucheries»
Le commerce de Gino Gagnon a été l’une des cinq cibles des vandales (Photo : Frédéric Marcoux)

VANDALISME. S’attaquer aux boucheries pour défendre les droits des animaux est loin de faire avancer les choses, selon le copropriétaire de La Bonne Fourchette à Drummondville, Gino Gagnon.

Le commerce de la rue Saint-Thomas a d’ailleurs été l’une des cinq boucheries de la région victimes de vandales, dans la nuit du 21 au 22 novembre dernier. L’inscription «Stop spécistes 269LQ» a été peinte à l’aérosol rouge sur la vitrine de chacune des boucheries. Les gestes ont été revendiqués par un groupe s’associant à la défense des animaux. À l’aide d’une caméra, Gino Gagnon est parvenu à voir les fautifs à l’œuvre.

«Ils se sentent fiers de l’avoir fait, mais les vandales ne devraient pas s’en prendre aux boucheries. Ce n’est pas nous qui tuons les animaux, ce sont les abattoirs. C’est vrai de dire qu’ils tirent sur le messager, on vend de la viande, on n’abat pas l’animal», a convenu Gino Gagnon.

Ce dernier espère que les vandales paieront pour leurs gestes. Il doute cependant que la peine suffise à décourager les fautifs. Le boucher rappelle que quelques centaines de dollars ont sans doute été nécessaires à chacun des commerces comme le sien pour effacer les traces de l’incident.

La façade de la boucherie La Bonne Fourchette le lendemain de l’incident.

«Tout le monde a le droit à son opinion, a poursuivi Gino Gagnon. S’ils ne veulent pas manger de viande, ils ont juste à ne pas le faire. Ça ne date pas d’hier que les gens mangent de la viande et je n’ai aucun problème avec les gens qui n’en mangent pas. S’il faut que tout le monde agisse comme ça pour faire valoir ses idées, ça ne finira pas.»

Gino Gagnon n’a pas l’intention de porter un changement pour augmenter la sécurité de son entreprise. Il qualifie l’événement de «cas isolé». En neuf ans, il n’a jamais eu à vivre avec un événement du genre.

La Sûreté du Québec (SQ) enquête présentement pour trouver les fautifs.

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