François Choquette prévoit une opposition plus féroce en 2019

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Par Jean-Pierre Boisvert
François Choquette prévoit une opposition plus féroce en 2019
François Choquette (Photo : Archives, Ghyslain Bergeron)

Sachant maintenant qu’il se présentera pour un troisième mandat aux élections fédérales de l’automne prochain, le député de Drummond François Choquette est à fourbir ses armes face à une opposition qu’il prévoit plus féroce qu’en 2015.

En entrevue dans son bureau situé au coin de Marchand et Lindsay jeudi matin, le porte-couleur néo-démocrate sait très bien que ses adversaires, particulièrement les libéraux, seront mieux préparés pour la campagne électorale de 2019.

«Les libéraux ont peu travaillé en 2015, mais cette fois ils vont offrir une bonne opposition. Les conservateurs étaient bien représentés par Pascale Déry qui a été très forte et je m’attends également à une bonne lutte de leur part», a-t-il avancé, conscient aussi que le NPD ne l’aura pas facile non plus sur le plan national, comme le suggèrent les plus récents sondages.

Un coup de sonde (Mainstreet) réalisé la semaine dernière accordait 40 % des intentions de vote au parti de Justin Trudeau, 35 % à celui d’Andrew Scheer et 10 % au NPD.

«J’ai déjà vu pire comme sondage, en 2004. C’est sûr que notre descente de 2015, quand on est passé de 59 à 16 députés au Québec, n’a pas aidé. On pensait plutôt en obtenir une quarantaine. On a du travail à faire», d’admettre celui qui agit comme président du caucus sur les changements climatiques.

Que pense-t-il de l’image de son chef, Jagmeet Singh, dont le turban sikh qu’il porte semble en repousser plusieurs? «Pour certaines personnes, un signe religieux c’est un frein, je ne peux le nier. Mais quand les gens le rencontrent en personne, comme c’est arrivé lors de sa visite à Drummondville, ils tombent sous son charme. Comme on a déjà dit, ce n’est pas important ce qu’il a sur la tête mais bien dans la tête.

«Et, poursuit-il, il faut voir ce qu’a apporté le NPD en politique bien qu’étant seulement dans l’opposition. C’est le NPD qui a fait enlever les taxes sur les produits d’hygiène féminin, plus tard adopté aussi par Québec. De plus, nous sommes plus ambitieux pour l’environnement».

Question classique à poser à un politicien : pourquoi les gens devraient vous réélire? «Parce que j’ai encore beaucoup à offrir. Je suis présent sur place. Moi et ma famille on vit à Drummondville. Nous sommes impliqués dans la communauté. Avec le NPD, j’ai des positons que personne d’autre ne défend. Comme l’acceptabilité sociale sur les gaz de schiste. Les gens n’en veulent pas et, tout comme eux, je suis ferme là-dessus, sur un territoire convoité dans la vallée du Saint-Laurent. Toujours au niveau régional, nous avons réussi à maintenir le service du bureau de poste à Saint-Lucien et nous avons mené à bien le dossier de la décontamination de l’ancienne fonderie à Saint-Germain-de-Grantham. On a également travaillé pour obtenir le retour de la Fête du Canada à Drummondville ainsi que l’enveloppe budgétaire qui l’accompagne. Nous défendons également l’intégralité de la gestion de l’offre, les producteurs laitiers et fromagers ont dit souhaiter que les autres partis adoptent la même position que nous. Le dossier du train à grande fréquence est aussi en évolution… J’aime mon travail, je suis au service de la population et non le contraire. J’ai de l’énergie et j’ai beaucoup à donner. Mais, au bout du compte, c’est la population qui décide. Il reste que, gagne ou perd, je garderai la tête haute. J’ai toujours fait de mon mieux et accompli mes tâches au meilleur de mes connaissances», de faire valoir le député de Drummond.

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