«Nous avons épuisé toutes les solutions possibles» — Julie Grisé, directrice de Marie-Rivier

«Nous avons épuisé toutes les solutions possibles» — Julie Grisé, directrice de Marie-Rivier
Une salle de cours a même été temporairement aménagée dans un demi-sous-sol, sans fenêtres. (Photo : Erika Aubin)

ÉDUCATION. L’école secondaire Marie-Rivier a réaménagé pour la deuxième fois sa cafétéria afin d’y ajouter des classes et elle utilise maintenant sa place publique comme salle à manger et de sport. Les conséquences de la surpopulation de la maison d’enseignement se font ressentir au quotidien.

Le 30 septembre 2015, la polyvalente Marie-Rivier comptait 1301 élèves. À pareille date en 2018, ils étaient 1457. «Cette année, ça se vit encore bien, mais nous avons atteint la capacité maximum et je ne voudrais pas que ça affecte les élèves et les membres du personnel. Sauf que l’an prochain, on sait qu’encore plus de jeunes arriveront du primaire», explique Julie Grisé, directrice générale.

Entre autres solutions, la cafétéria a été réaménagée et cette fois-ci, ce sont 120 places assises qui ont été enlevées afin de construire une salle de classe supplémentaire. La place publique accueille maintenant des tables sur l’heure du dîner en plus de servir de salle d’éducation physique et de remplir sa fonction principale, soit pour la tenue d’activités étudiantes. «Après chaque dîner, il faut enlever les tables et passer rapidement le balai, car bien souvent, il y a un cours qui commence à 13 h. Heureusement, tout le monde aide : élèves, concierges et même les professeurs», indique Daniel David, concierge à Marie-Rivier depuis 24 ans.

Une réorganisation complète des horaires  

«Cette année, le programme de sport-études est planifié sous une nouvelle forme. Avant, tous allaient à leur activité en après-midi. Désormais, certains pratiquent leur sport en avant-midi, puis d’autres en après-midi. Ça nous a permis de libérer des locaux», a fait savoir Mme Grisé.

Toujours dans le but de désengorger l’école, les étudiants ne mangent plus tous à la même heure. «Des élèves dînent à 11 h 30; d’autres à 12 h 30. C’était un énorme défi de planifier les horaires comme cela, et ça demande aux professeurs de s’ajuster à ces changements, mais nous n’avions pas le choix», ajoute-t-elle.

Une classe au sous-sol

Depuis peu, une classe a même été aménagée dans un local qui servait avant à entreposer du matériel. «La particularité avec cette salle de cours, c’est qu’elle est au sous-sol, le plafond est bas et la tuyauterie est visible. Je me suis assurée qu’elle respecte les normes, mais je suis consciente que c’est sinistre. C’est vraiment à cause de la surpopulation et si je n’étais pas obligée, je ne ferais pas une classe à cet endroit», précise la directrice. Ce n’est pas peu dire que la direction est à court d’idées pour pallier le manque d’espace qui se fait ressentir à cause d’une augmentation de la clientèle à la Commission scolaire des Chênes (CSDC).

«On ne parle plus d’ajouter quelques élèves à des groupes déjà existants, on parle d’en créer de nouveaux. À Marie-Rivier nous sommes chanceux, car les locaux dédiés à l’école professionnelle quitteront notre institution prochainement. Après quelques rénovations, ça nous fera de nouvelles salles de cours. Les autres écoles de la CSDC n’auront pas cette solution», conclut-elle.

Rappelons que dans le cadre du Plan québécois des infrastructures, la CSDC a soumis au ministère l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES) une demande à la hauteur de 79 M$ afin de construire deux nouvelles écoles et de procéder à l’agrandissement de certaines institutions.

L’année dernière, une demande semblable à celle-ci avait été déposée, mais elle a été refusée puisque les besoins provinciaux dépassaient les budgets disponibles. La CSDC s’attend à recevoir une réponse du MEES au printemps 2019.

Des casiers ont été ajoutés à des endroits, qui servaient de lieu de rassemblement pour les élèves, restreignant ainsi l’espace de vie.
Partager cet article