François Coulombe-Fortier fait rêver les jeunes

François Coulombe-Fortier fait rêver les jeunes
François Coulombe-Fortier lors de son récent passage au dojo Claude-Deshaies. (Photo : gracieuseté Pascal Genest)

TAEKWONDO. Les jeunes athlètes du club de taekwondo sportif de Drummondville ont reçu de la grande visite lors d’un récent entraînement. L’olympien François Coulombe-Fortier a fait un passage remarqué sur les tatamis du dojo Claude-Deshaies.

Ayant participé aux Jeux olympiques de 2012, à Londres, François Coulombe-Fortier est aujourd’hui entraîneur au club de Sainte-Foy et agent de projet au sein de la Fédération québécoise de taekwondo. Figure inspirante pour la jeunesse sportive, l’homme de 34 ans originaire de Québec met à profit ses talents de communicateur afin de redonner les enseignements qu’il a reçus durant sa carrière.

«Dans le cadre du programme Jouer gagnant de l’Institut national du sport, je fais une tournée de conférences dans les écoles. J’en profite pour donner des séminaires dans les clubs de la province. C’est là que je partage mes techniques favorites, que les jeunes peuvent ensuite travailler à l’entraînement et dans les combats. Je ne crois pas que mes techniques sont meilleures, mais seulement différentes. Ça s’ajoute aux outils qu’ils ont déjà», a expliqué François Coulombe-Fortier en entrevue avec L’Express.

François Coulombe-Fortier. (Photo gracieuseté Pascal Genest)

Entre deux entraînements, l’invité de l’entraîneur Pascal Genest a prononcé une mini-conférence où il a commenté un combat qu’il a disputé à Londres. Lors de ces Jeux, le champion canadien a terminé au neuvième rang chez les hommes de plus de 80 kg. «C’était un combat très dur, où j’ai dû sortir de ma zone de confort. J’étais devant une bonne opposition et j’ai rencontré beaucoup d’adversité», s’est-il remémoré.

En plus de présenter son parcours d’athlète, le conférencier a abordé différents sujets avec les jeunes. «Je leur parle beaucoup du rêve. Je veux faire rêver les jeunes. Je veux qu’ils cherchent, qu’ils se brassent un petit peu, qu’ils se demandent c’est quoi leur rêve. Et comment peuvent-ils trouver des objectifs pour atteindre ce rêve-là? Et c’est sûr qu’à travers mon histoire, beaucoup vont se retrouver. Parfois, je rejoins même des professeurs qui ont dû surmonter des échecs dans leur vie personnelle», a témoigné celui qui a pris sa retraite deux ans après son aventure olympique.

Ces rencontres avec la jeunesse sportive, François Colombe-Fortier s’en inspire et s’en nourrit. «Pour moi, c’est un pur bonheur! Dans les écoles, les jeunes me posent des questions et me parlent de leurs rêves. Parfois, c’est anodin, mais je vois la flamme dans leurs yeux. Et dans les clubs, c’est du concret. Ces jeunes-là, je vais les revoir en compétition en fin de semaine ou dans dix ans. Peut-être que c’est cette rencontre qui va les avoir accrochés à la compétition», a-t-il fait valoir, en rappelant que près de 10 000 personnes pratiquent aujourd’hui le taekwondo au Québec.

François Coulombe-Fortier. (Photo gracieuseté Pascal Genest)

Ayant commencé à participer à des compétitions à l’âge de 8 ans, François Coulombe-Fortier est devenu ceinture noire dès l’âge de 13 ans. Au fil de sa carrière, il a décroché deux médailles aux championnats panaméricains de taekwondo en plus de monter sur la troisième marche du podium aux Jeux panaméricains de 2011, au Mexique.

«Au-delà des résultats, le taekwondo m’a fait rêver. À 13 ans, quand j’ai su que le taekwondo allait être aux Jeux olympiques, j’ai commencé à m’entraîner plus fort et à me donner des objectifs. Nécessairement, je suis devenu une personne plus mature plus jeune, parce que je m’engageais à m’entraîner pour atteindre mes objectifs», a-t-il raconté.

Le taekwondo a aussi inculqué à François Colombe-Fortier les valeurs qui sont reliées à la pratique de cet art martial d’origine sud-coréenne. «Notre crédo, c’est la courtoisie, l’intégrité, la persévérance, le contrôle de soi et le courage. Nécessairement, ces valeurs-là font partie de ma vie tous les jours», a conclu l’olympien.

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