L’explorateur des fonds marins sera de passage à Drummondville

L’explorateur des fonds marins sera de passage à Drummondville
Mario Cyr, caméraman sous-marin, présentera son spectacle Les yeux de la mer le 6 novembre prochain à la Maison des arts Desjardins. (Photo : Photo gracieuseté de Jean-Benoit Cyr)

SPECTACLE. Mario Cyr, un célèbre caméraman sous-marin, sera à Drummondville le mardi 6 novembre prochain pour présenter Les yeux de la mer. Son spectacle-conférence survole sa carrière hors du commun, alors qu’il a passé une partie de sa vie à capter des images des plus gros animaux marins.

«Je veux amener les gens virtuellement avec moi sous la banquise, dans l’eau. Il y a des bouts de film qui relate mon travail de caméraman sous-marin ainsi qu’une centaine de photos. Je rappelle, entre autres, mes premières plongées en 1991 avec les morses. Bref, c’est de montrer, par les images et la parole, mon évolution dans le métier», explique Mario Cyr.

Celui qui a commencé à capter des images par pur hasard fait carrière dans ce domaine depuis maintenant 42 ans. «Je travaillais comme scaphandrier et j’ai participé à un tournage dans le cadre de mon boulot. J’ai eu la piqure», se remémore-t-il. En 1991, il était le premier à prendre des images de morses sous l’eau, le tournage qui a d’ailleurs lancé sa carrière. Puis en 2011, il a fait partie de la première équipe de tournage à filmer des ours polaires sous l’eau sans recourir à une cage pour se protéger.

Un métier d’aventures

Mario Cyr, originaire des Îles-de-la-Madeleine, est spécialisé dans les images en eau froide et il a travaillé dans près d’une soixantaine de pays. «Au Québec, on est habitué à l’eau froide. Être caméraman en eau chaude, c’est un métier populaire. Par contre, en eau froide, nous ne sommes pas beaucoup sur la planète à faire ce métier. Nos équipements sont beaucoup plus sophistiqués et le maniement de la caméra n’est pas le même à cause du froid, de la buée et de la courte durée de vie des batteries lorsqu’elles sont confrontées à ces conditions. Les images sont plus difficiles à faire», précise celui que l’on surnomme le Spielberg des profondeurs.

En plus de la température glaciale, les changements climatiques compliquent le métier de Mario Cyr, un sujet qu’il abordera lors de son passage à la Maison des arts Desjardins ce mardi. «Quand on parle de l’Arctique, la diminution de la glace est extrême et je le remarque. Également, la température changeante joue sur les déplacements des animaux. Avant, on allait à un endroit, à une telle date et on savait ce qu’on allait voir. Aujourd’hui, il n’y a plus rien qui tient. On ne peut plus se fier aux dates et c’est à cause des températures inconstantes», ajoute le caméraman.

Malgré la difficulté à capter des images dans de telles conditions, Mario Cyr est passionné par l’eau froide. «Ce que je préfère, c’est de voir de gros animaux comme des baleines, des phoques, etc.», conclut-il. Ce n’est pas sans mésaventures, comme une attaque de morse, que ce sont effectuées les quelque 12 300 plongées de Mario Cyr.

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