Réjean Côté publie une œuvre à plusieurs dimensions

Réjean Côté publie une œuvre à plusieurs dimensions
Le livre, cosigné par Réjean Côté, est disponibles au sein de toutes les librairies. (Photo : (Photo Ghyslain Bergeron))

LITTÉRATURE. Fort de son grand bagage professionnel, Réjean Côté s’est terré dans sa maison de campagne de Wickham au cours de la dernière année pour rédiger un essai à propos des questions autochtones dans le but avoué d’améliorer les relations entre les nations. Déjà, il a reçu un accueil favorable du gouvernement Trudeau.

Homme à la fois intellectuel et de terrain, Réjean Côté a participé au cours de sa carrière à plusieurs missions à titre de gestionnaire de crise d’urgence pour l’ONU, notamment. Entre autres, il a géré toute une équipe lors du génocide au Rawda en 1994 et a été dépêché à Haïti lors du terrible tremblement de terre de 2010 qui a tué des milliers de personnes.

À travers ces missions, M. Côté s’est toujours intéressé aux questions autochtones, ayant même été consultant auprès des communautés au Québec durant plusieurs décennies, notamment dans le contexte des négociations territoriales.

Intitulé Pacte socioéconomique entre le gouvernement du Canada, le gouvernement du Québec et le peuple innu, l’essai du Wickhamois est cosigné par Gilbert Pilot, ami de longue date et aîné de la communauté innue de Uashat mak Mani Utenam. «C’est un militant de longue date qui a aussi été à l’ONU», a précisé Réjean Côté, 67 ans.

Ensemble, ils se sont questionnés, ont réfléchi, ont débattu et on convenu d’un consensus pour livrer ce qu’ils considèrent être une «plateforme de négociation», une base solide qui permettra aux gouvernements de conclure un pacte socioéconomique du territoire ancestral du peuple innu, conduisant à un développement nordique du Québec juste et équitable.

C’est qu’en septembre 2017, Justin Trudeau s’est présenté à l’assemblée générale des Nations Unies et a dit devant l’ensemble des chefs d’État à travers le monde que le Canada a failli dans ses relations avec les peuples autochtones. Il a aussi affirmé l’importance de revoir les structures désuètes.

«Quelques mois plus tard, M. Trudeau a aboli le ministère des Affaires autochtones et du Nord et l’a remplacé par un nouveau ministère appelé Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada avec Carolyn Bennett avec le mandat de mettre en place une nouvelle structure permettant de meilleures relations. C’est alors qu’on s’est dit : pourquoi nous ne répondrions pas à la question? Et c’est ce qu’on nous avons fait. Nous y avons consacré tout notre temps au cours de la dernière année. Nous avons effectué des heures et des heures de recherche sans compter que nous avons consulté des avocats», a expliqué M. Côté non sans fierté.

Copie fraîchement sortie de l’imprimerie en main, les auteurs l’ont donc envoyé à M. Trudeau directement.

«Un de ses collaborateurs nous a rapidement répondu et nous a assurés que le document allait être transféré à Mme Bennett et pris en considération. Celle-ci a le mandat d’appliquer la déclaration des Nations Unies des peuples autochtones sur le terrain et notre livre donne des solutions concrètes», a ajouté M. Côté en précisant que le livre retient grandement l’attention du peuple innu.

À noter que la préface a été signée par Nin Viviane-Michel, présidente des femmes autochtones du Québec. Elle est une militante de longue date et s’est investie dans les différents dossiers, notamment celui des femmes assassinées ou disparues qui a fait les manchettes.

«C’est une œuvre à plusieurs dimensions, car elle a été faite en collaboration, avec du contenu, et cetera», termine l’homme de tête.

L’œuvre est publiée par la maison d’édition L’Harmattan.

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