Immigrants au Défi emploi : une initiative appréciée des employeurs

Immigrants au Défi emploi : une initiative appréciée des employeurs
Tout au long de la journée, cinq autobus ont sillonnés les rues de Drummondville pour permettre aux participants de visiter les installations de leur choix. (Photo : Mathieu Fontaine)

EMPLOI. La présence de plus de 300 candidats, dont plusieurs immigrants, au Défi emploi à certes profiter à quelques-uns d’entre eux, mais cette activité s’est aussi avérée profitable aux employeurs drummondvillois présents lors de l’événement.

Au total, pas moins de 85 entreprises étaient représentées lors du douzième Défi emploi de Drummondville. Parmi celles-ci, 17 avaient participé à la Foire nationale de l’emploi de Montréal avec la Société de développement économique de Drummondville (SDED) au début du mois d’octobre.

Ce faisant, ces mêmes entreprises ont pu accueillir les immigrants participants à l’activité organisée par la SDED dans leurs locaux, ici même, à Drummondville. Somme toute, cette initiative semble avoir été appréciée par les compagnies de la région.

«Ça donne une belle visibilité à nos entreprises et à la ville. Ça démontre qu’il y a autre chose que les métropoles. Il y a du travail intéressant ici aussi», rapporte Sébastien Labonté, responsable du recrutement à la Ferme des Voltigeurs.

Ce dernier perçoit même une opportunité unique pour ces travailleurs de se trouver un métier, et ce, même si leurs compétences ne sont pas toujours reconnues au Québec. «Nous sommes là pour leur montrer que même s’ils n’ont pas les qualifications requises ou qu’ils ne sont pas en mesure de faire reconnaître leurs études, il est possible de se trouver un bon emploi. Les entreprises de la région sont à la recherche de plusieurs candidats pour combler une panoplie de postes différents. Ils pourront assurément dénicher quelque chose», assure-t-il.

Pour sa part, Christine Bouchard, l’une des propriétaires de l’entreprise familiale Béton préfabriqué du Lac (BPDL), y voit également une excellente manière de permettre l’expansions de certaines compagnies centricoises.  «Nous manquons de main-d’œuvre, c’est un fait réel. Si nous avions plus de travailleurs, plusieurs entreprises pourraient en profiter pour améliorer leur rendement», affirme-t-elle.

Qui plus est, BPDL avait tenté, en vain, de mettre sur pied une activité semblable au cours de la dernière année. «Que les employés de la SDED aient réussi à amener ces gens à venir nous rendre visite à Drummondville, c’est une réussite, lance-t-elle. Enfin, on peut avoir accès à ces personnes! Nous avons contacté plus de 50 organismes différents pour organiser quelque chose de similaire, mais aucun n’a répondu à notre demande», ajoute-t-elle.

Ainsi, Sébastien Labonté et Christine Bouchard ont eu la chance de rencontrer des candidats potentiels et de les passer en entrevue. D’ailleurs, selon la dirigeante drummondvilloise, certains d’entre eux pourraient certainement trouver un emploi chez BPDL, une entreprise de Saint-Eugène-de-Grantham qui a notamment participé à la construction du nouveau pont Champlain.  «Quelques personnes sont venues visiter l’usine et nous avons pu faire quatre entrevues. Ça s’est très bien passé et je peux vous dire qu’il y en a qui seront convoquées pour une deuxième rencontre», indique la dirigeante.

Au-delà des visites et des entretiens, Christine Bouchard croit qu’il est temps de prendre les moyens nécessaires attirer ces chercheurs d’emplois dans la région. «Il faut convaincre ces gens de venir s’installer chez nous! Nous offrons un milieu de vie agréable où il fait bon vivre. Il est aussi possible de voyager chaque jour. J’ai des employés qui le font et qui aiment ça. Drummondville est parfaitement située pour le faire», conclut-elle.

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