La nouvelle vie de Morgan Adams-Moisan

La nouvelle vie de Morgan Adams-Moisan
Morgan Adams-Moisan (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. Avec ses performances inspirées au cours de la dernière campagne, Morgan Adams-Moisan a non seulement gagné le cœur des partisans des Voltigeurs, mais il a aussi vu les portes du hockey professionnel s’ouvrir devant lui. L’attaquant de 21 ans amorce ce nouveau chapitre de sa carrière dans l’uniforme des Mariners du Maine, dans la ECHL.

Ayant décroché un contrat d’une saison avec le Rocket de Laval, le club-école des Canadiens de Montréal dans la Ligue américaine, Adams-Moisan a finalement été cédé aux Mariners à l’issue du camp d’entraînement. Cette nouvelle concession est basée à Portland, dans le nord-est des États-Unis.

«C’est ma première année chez les pros. Je suis en pleine adaptation, mais ça va de mieux en mieux. La ECHL est une ligue très sous-estimée. Le calibre de jeu y est relevé. On y retrouve des prospects de la Ligue nationale et des vétérans qui ont connu une solide carrière dans la Ligue américaine», a commenté Adams-Moisan en entrevue téléphonique.

À leurs sept premières parties en saison régulière, les Mariners n’ont signé que deux victoires. Tenu à l’écart de la feuille de pointage en six parties, Adams-Moisan a écopé de 23 minutes de punition.

«Notre équipe est très jeune. On a 13 recrues dans notre alignement. On n’a pas la meilleure fiche jusqu’ici, mais plus ça avance, plus notre groupe est à l’aise. On apprend à bien jouer ensemble. Ce n’est qu’une question de temps avant qu’on connaisse du succès», a affirmé Adams-Moisan.

«Pour ma part, mon style de jeu reste le même que dans le junior, a-t-il poursuivi. Je joue physique, je donne des mises en échec et je vais au filet pour voiler la vue du gardien. La seule différence, c’est qu’au lieu d’affronter des gars de 16 à 20 ans, j’affronte maintenant des hommes. Même si le calibre de jeu est supérieur, je joue ma game. Mon but ultime, c’est d’être rappelé par Laval et de me tailler un poste de façon permanente avec l’équipe cette saison.»

Jusqu’à présent, l’ailier droit de six pieds, deux pouces et 216 livres a été impliqué dans deux combats. «Je me suis bien débrouillé. J’affrontais des hommes, mais il n’y a pas eu de K-O ni d’un côté ni de l’autre. Je suis prêt à aller à la guerre pour défendre mes coéquipiers.»

Sous l’aile de Culkin, Brière et Bouchard

Chez les Mariners, Adams-Moisan a l’occasion de côtoyer l’ex-défenseur des Voltigeurs Ryan Culkin. Le défenseur de 24 ans roule sa bosse chez les professionnels depuis bientôt cinq ans, tantôt dans la Ligue américaine, tantôt dans la ECHL.«Comme Ryan parle français, on se tient souvent ensemble. On a jasé de nos belles années dans la LHJMQ. À notre saison de 20 ans, on a été bien accueillis à Drummondville. On n’a que de beaux souvenirs reliés aux Voltigeurs», a raconté Adams-Moisan.

«Ryan est déjà un vétéran établi. Il sait comment ça marche. Son éthique de travail est irréprochable. Il est bien placé pour nous montrer comment agir en professionnels.»

Morgan Adams-Moisan (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

Une autre figure bien connue dans l’histoire des Voltigeurs, Daniel Brière celui-là, prodigue ses conseils aux joueurs des Mariners à titre de vice-président hockey de l’organisation. «Daniel est souvent à l’aréna et il s’entraîne même avec nous sur la glace. Avec la carrière qu’il a connue dans la Ligue nationale, ses paroles ont beaucoup de poids. Il connaît son hockey. On est toujours à l’écoute quand il parle. Ses trucs nous aident à devenir de meilleurs joueurs.»

Lors du camp du Rocket, Adams-Moisan a également pu renouer avec Joël Bouchard, qui l’a dirigé pendant trois saisons chez l’Armada de Blainville-Boisbriand. «Dès mon arrivée à Laval, Joël a mis les choses au clair : je n’aurai pas de passe-droit. Je dois faire mon travail pour gagner ma place. Il m’a aussi demandé d’améliorer mon coup de patin. C’est pour cette raison que je suis dans la ECHL. Je dois travailler sur ma vitesse et mon explosion. C’est ce sur quoi je me concentre pendant les pratiques. Ça va venir avec le temps.»

Avant son passage à Laval, Adams-Moisan a vécu une expérience inoubliable en participant au camp des recrues des Canadiens, puis au camp principal de l’organisation au Centre Bell. L’athlète originaire de La Tuque a savouré chaque instant de cette aventure dans la cour des grands.

«Pour moi, c’était comme un rêve d’enfants! Les Canadiens, c’est l’équipe que je regardais à la télévision. Quand tu joues au hockey dans la rue, tu t’imagines dans cet uniforme… De voir les installations, de côtoyer les gars et surtout de pratiquer avec eux, c’était incroyable. C’est une belle expérience qui fait aujourd’hui de moi un meilleur joueur», a confié celui qui a surpris la planète LHJMQ en enfilant 32 buts et 61 points en 68 parties la saison dernière.

Même s’il a quitté Drummondville, Adams-Moisan se sent encore comme un grand frère pour ses ex-coéquipiers des Voltigeurs. «Je surveille toujours les résultats des matchs. Les gars connaissent un bon début de saison. Je suis content pour eux», a affirmé Adams-Moisan, qui a pu voir la mise en échec dont a été victime son complice Xavier Simoneau en début de campagne.

«Ce n’est pas des coups qu’on aime voir. J’aurais aimé être encore là aux côtés de Xavier, mais les gars ont bien fait ça en allant vite le défendre. C’est malheureux, mais ce genre d’incidents rend une équipe encore plus soudée. Les gars ont vu que leurs chums sont toujours là pour les protéger», a conclu le joueur le plus utile de la dernière saison chez les Rouges.

D’autres anciens Voltigeurs dans la ECHL

  • Andrew Tessier (Thunder de l’Adirondack)
  • Charlie Graaskamp (Swamp Rabbits de Greenville)
  • Cédric Montminy (Rush de Rapid City)
  • Cameron Askew (Stingrays de la Caroline du Sud)
  • Christophe Lalancette (Americans d’Allen)
  • Anthony Dumont-Bouchard (Beast de Brampton)
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