Phoenix 2, Voltigeurs 3 : «Le retour du balancier»

Phoenix 2, Voltigeurs 3 : «Le retour du balancier»
Les Voltigeurs ont enfilé deux buts en huit secondes pour se sauver avec la victoire, vendredi soir, au Centre Marcel-Dionne. (Photo : Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. Les Voltigeurs semblent vouloir prendre l’habitude des remontées tardives. Un brin chanceuse, la formation drummondvilloise a arraché une victoire de 3-2 au Phoenix de Sherbrooke, vendredi soir, devant une foule de 2317 spectateurs au Centre Marcel-Dionne.

Comme ce fut le cas contre les Mooseheads de Halifax, les Rouges ont laissé planer le suspense dans cette première tranche de la bataille de l’autoroute 55. Tirant de l’arrière 1-0 depuis la fin de la première période, les troupiers de Steve Hartley semblaient incapables de créer l’étincelle pour percer le mystère Brendan Cregan. Des buts de Gregor MacLeod et Brandon Skubel réussis en l’espace de huit secondes ont finalement fait exploser le toit de l’aréna avec un peu plus de trois minutes à écouler au troisième engagement.

«En début de match, j’ai trouvé qu’on jouait trop en périphérie. Une fois rendu en zone offensive, on se tenait à l’extérieur de l’enclave. On ne s’est pas assez servi de notre vitesse non plus. En troisième, on a imposé notre rythme et on est resté à l’intérieur de notre plan de match, ce qui nous a permis d’aller chercher ces deux gros buts. J’ai aimé notre caractère. À la fin, la rondelle a tourné de notre bord», a commenté Steve Hartley devant les micros des médias.

«On répète souvent à nos joueurs qu’il y a une justice au hockey, a ajouté le pilote des Voltigeurs. Parfois, on perd des matchs qu’on méritait, mais le contraire est aussi vrai. Ce soir, c’est un peu le retour du balancier de dimanche, où on méritait un meilleur sort.»

Olivier Rodrigue a frustré Oliver Okuliar en échappée. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Hartley a également souligné la performance d’Olivier Rodrigue, qui a effectué 28 arrêts. Alors que les siens tentaient désespérément de créer l’égalité avec cinq minutes à écouler, l’espoir des Oilers d’Edmonton a frustré le Slovaque Oliver Okuliar sur une échappée franche. «Avec ce gros arrêt, Rodrigue nous a donné une chance d’aller l’autre bord pour marquer le but égalisateur un peu plus tard. Je l’ai trouvé solide tout au long du match. On ne pouvait pas demander mieux de sa part.»

En l’absence de Nicolas Beaudin, le jeu de puissance des Voltigeurs a continué de s’enliser (0 en 6). Avec une efficacité de 15,4 % cette saison, l’attaque massive drummondvilloise figure désormais au 16e rang du circuit.

«On a fait de bonnes choses durant notre premier avantage numérique, ce qui nous a donné quelques bonnes occasions, mais ensuite, j’ai senti qu’on est devenus impatients. Les gars ont voulu forcer le jeu et ils sont sortis du plan. Même si on ne marque pas à la première occasion en avantage numérique, il faut rester patient», a insisté Hartley.

Une rivalité en devenir

Bien que l’affrontement n’ait pas été axé sur du jeu robuste outre mesure, deux combats ont éclaté dans le feu de l’action en milieu de deuxième période. Alex-Olivier Voyer en est venu aux coups avec Jarrett Baker tandis que Benjamin Corbeil s’en est pris à Yann-Félix Lapointe.

«On est loin de la rivalité des années 1980 entre les Canadiens et les Nordiques, mais ce week-end des rivalités représente une bonne idée de la Ligue. Chaque fois qu’on joue contre le Phoenix, on retrouve un adversaire coriace qui nous donne une bonne opposition. Tranquillement pas vite, ça va devenir une bonne rivalité», a fait observer Steve Hartley.

Benjamin Corbeil et Yann-Félix Lapointe en sont venus aux coups.

«Sherbrooke nous donne souvent de la misère, a renchéri le capitaine Nicolas Guay, qui est natif de l’Estrie. Encore ce soir, ça a donné lieu à un match serré où ça patinait beaucoup. C’était frustrant de ne pas marquer, mais on est resté dans le plan de match. On a dirigé tellement de tirs au filet qu’à un moment donné, ça a fini par rentrer. Après, on avait le vent dans les voiles. Il faut tout de même donner le crédit à Cregan pour sa performance.»

Julien : «La chaîne a déraillé»

En l’absence des jeunes gardiens Thomas Sigouin et Thommy Monette, Brendan Cregan s’est dressé devant le filet des siens. Le vétéran de 20 ans a repoussé 37 des 39 rondelles dirigées vers lui.

«Cregan nous a tenus dans le match, mais l’arrêt de la soirée revient à Rodrigue, a lancé Stéphane Julien. Si on avait marqué à ce moment-là, le match était fini.»

«Je trouve ça dommage pour les gars, a poursuivi l’entraîneur-chef du Phoenix. On a tenu notre bout durant 40 minutes. En troisième, on savait qu’on allait passer beaucoup de temps à défendre notre territoire, mais la chaîne a déraillé avec trois minutes à faire. On avait assez bien fait pour récolter au moins un point, mais le voyage en Abitibi nous a fait mal au niveau de l’énergie.»

Julien a également louangé le travail accompli par le défenseur Ryan DaSilva. L’Ontarien de 20 ans a disputé sa première saison avec les Voltigeurs en 2016-2017. «DaSilva nous amène beaucoup d’expérience et de leadership. Au sein d’une défensive très jeune, il joue le rôle d’un grand frère.»

(Photo : Ghyslain Bergeron)

La bataille de l’autoroute 55 se transportera au Palais des sports Léopold-Drolet de Sherbrooke, dimanche, dès 15 h.

Bloc-notes…

Établi en 1984 par Steve Pépin et Guy Pigeon, le record d’équipe des Voltigeurs pour les deux buts les plus rapides est de cinq secondes… En fin de première période, Édouard St-Laurent avait profité d’une mêlée devant le filet pour lancer le Phoenix aux commandes… Après avoir vu Nicolas Guay inscrire un but dans un filet désert, l’Allemand Taro Jentzsch a réduit l’écart en vain alors qu’il restait moins de trois secondes à égrainer au tableau indicateur… Blessé à une jambe, l’attaquant de 16 ans Patrick Guay n’a pu affronter son frère de 19 ans Nicolas… Dans le camp des Voltigeurs, Nicolas Beaudin, Marc-Olivier Duquette et Chase Ellis sont toujours sur la touche en raison d’une blessure…

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