La décentralisation du CIUSSS, au «top» de la liste d’André Lamontagne

La décentralisation du CIUSSS, au «top» de la liste d’André Lamontagne
André Lamontagne, au moment de son assermentation à titre de ministre de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Pêcheries et ministre responsable du Centre-du-Québec. (Photo : (Photo gracieuseté))

POLITIQUE. Vingt-quatre heures après s’être fait désigner une chaise au conseil des ministres, André Lamontagne a indiqué à L’Express que la décentralisation du CIUSSS Mauricie-Centre-du-Québec figure au sommet de sa liste de priorités.

«C’est un engagement ferme que la Coalition avenir Québec (CAQ) a pris quand le gouvernement a fait passer la Loi 10 qui créait les CIUSSS et qui mettait de côté le Centre-du-Québec. Je me suis récemment assis avec mon chef et je lui ai rappelé cette nécessité de reconnaître le Centre-du-Québec comme étant une région sociosanitaire à part entière. Il m’a répondu : « André, c’est un engagement et on va aller de l’avant ». Le fait d’être le ministre régional me permet d’avoir ce dossier entre les mains et, en l’ayant en mains, je vais m’assurer que ça avance, qu’il soit au top de ma liste», a fait savoir M. Lamontagne, au cours d’un entretien téléphonique ce matin.

Concernant les délais, M. Lamontagne a préféré ne pas s’avancer sur le sujet, sa nomination étant toute récente.

«Je vais travailler ce dossier avec la nouvelle ministre de la Santé (Danielle McCann). Nous verrons ensemble comment nous allons fonctionner pour la suite des choses.»

Toujours à titre de ministre du Centre-du-Québec, M. Lamontagne a aussi inscrit à son agenda plusieurs rencontres avec des intervenants de la région.

«Je suis bien au courant des enjeux de la MRC de Drummond et je me ferai le promoteur de ces enjeux-là, mais j’ai aussi le désir sincère de connaître les intervenants des autres MRC pour être en mesure de les aider. Mon job, c’est d’être une courroie de transmission. Mon travail sera de faire progresser les dossiers auprès de l’appareil gouvernemental», a-t-il poursuivi.

Partageant se sentir privilégié d’avoir été choisi au sein du conseil des ministres, le politicien a indiqué avoir le désir de faire une différence.

«Quand je me suis engagé avec François Legault, c’était pour aller au pouvoir et faire une différence. Maintenant, je suis content que mon chef ait jugé qu’il voulait que je sois dans son équipe de ministre. Je me sens privilégié d’avoir été choisi parmi les 74 députés élus.»

Agricuture

Par ailleurs, M. Lamontagne, qui a aussi hérité du ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Pêcheries, a aussi profité de l’occasion pour lancer un message aux agriculteurs de la région.

«Ils vont avoir un vrai bon partenaire!, a-t-il exprimé. Ça fait quatre ans que je suis en contact avec le monde agricole de la circonscription de Johnson et j’ai un immense respect et une profonde admiration pour la passion qu’ont ces gens. Je suis un gars du monde des affaires et ultimement, un agriculteur est un entrepreneur. Mon travail sera de les aider le plus possible. C’est sûr qu’il y a différents agendas là-dedans, mais en fin de compte, je souhaite être un partenaire pour leur permettre de faire leur travail dans les meilleures conditions possible».

Puis, concernant l’épineux dossier de la gestion de l’offre, qui a été renégocié lors de la signature de l’Accord États-Unis-Mexique-Canada, André Lamontagne entend rapidement plonger dans le dossier.

(Photo gracieuseté)

«Nous allons prendre acte du dossier et nous allons bien comprendre le contenu de l’Accord. C’est d’ailleurs quelque chose que je vais faire dès aujourd’hui avec les gens du ministère. Ensuite, le travail qu’on a à faire, dans le contexte que le gouvernement fédéral a signé une entente qui a un impact négatif sur notre industrie et nos agriculteurs, c’est de se mettre en position pour s’assurer que le gouvernement va poser les gestes adéquats en termes de compensation pour aider les agriculteurs. Mais avant de parler de compensation, il faudra voir le contenu comme il le faut et voir ce que le Québec peut faire. S’il faut y aller avec des compensations, il faudra s’assurer qu’elles soient justes pour nos agriculteurs et notre industrie», a-t-il indiqué en ajoutant que «la marge de manœuvre qu’il sera capable d’aller chercher sera utilisée au maximum».

Enfin, André Lamontagne entend prêter attention aux producteurs de lait de chèvre qui vivent des jours difficiles après qu’Agropur et plus récemment Liberté aient décidé de cesser de s’approvisionner de lait québécois.

«Il y a 24 heures, je regardais ce dossier avec un regard de citoyen et il m’interpellait. Maintenant, le citoyen est devenu ministre de l’Agriculture. Donc, la réponse, c’est oui je suis sensible à cette question-là. Je vais chercher à comprendre ce qui se passe, c’est certain», a conclu M. Lamontagne.

(Avec les informations de Frédéric Marcoux)

 

 

 

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