SANTÉ. C’est jeudi et vendredi derniers qu’avait lieu la neuvième édition du colloque de traumatologie du CIUSSS MCQ. C’est sous le thème «De la rue à la rue… et si on se pratiquait» que le comité organisateur a accueilli plus de 300 participants au Centrexpo de Drummondville.
Avec 39 conférences, simulations, ateliers et activités, les participants ont pu profiter de l’occasion pour approfondir leurs connaissances sur la traumatologie. «Nous voulions axer cette édition-ci sur la pratique en traumatologie pour faire suite à notre dernière édition (2016). Avec nos 45 spécialistes provenant de partout au Québec et toutes les activités disponibles, les gens ont pu en apprendre beaucoup», affirme la docteure Audrey Garceau, omnipraticienne de profession et présidente du comité organisateur du colloque de traumatologie.
Ainsi, toutes les facettes de la traumatologie ont été représentées lors de cet événement, allant de la prévention de l’accident au retour à la vie professionnelle et sociale. «On essaie d’aller chercher des gens dans toutes les disciplines pour toucher tous les maillons de la traumatologie . C’est un colloque multidisciplinaire alors on veut rejoindre le maximum de professionnels possible pour que nos participants puissent en profiter», poursuit Dr Garceau.
Sans donner davantage de détails, l’omnipraticienne a confirmé le retour de l’événement pour 2020. «À chaque fois, c’est avec une grande fierté que nous présentons le colloque. Nous avons la traumatologie à cœur et nous voulons donner la chance aux professionnels de la santé de pouvoir peaufiner leurs connaissances et de travailler dans les meilleures conditions possible. C’est tout un travail d’équipe et nous reviendrons avec plusieurs surprises pour 2020», promet-elle.
Une participante unique
Pour Francine Lefebvre, ancienne infirmière en neurochirurgie, ce colloque représentait une journée bien spéciale. Victime d’un traumatisme en crânien en juillet 2014, la dame de Trois-Rivières a dû passer par tous les maillons de la traumatologie pour retrouver la santé.
C’est lors d’une balade à vélo que la vie de Mme Lefebvre change à tout jamais. «J’avais l’habitude de faire du vélo après mes quarts de travail. C’était une façon de vider mon esprit et de m’entraîner. Cette journée-là, j’ai heurté un véhicule et je me suis gravement blessée», indique-t-elle.
À son arrivée à l’hôpital, le bilan est pour le moins inquiétant : de multiples fractures, un pneumothorax et un traumatisme crânien. Malgré la gravité de ses blessures, elle réussit à s’en sortir et amorce un long processus de réadaptation. «J’ai été à l’hôpital jusqu’au mois d’octobre. J’ai passé par tous les départements, tant à l’interne, qu’à l’externe », déclare-t-elle.
Finalement, c’est au mois de mai 2015 qu’elle amorce la dernière étape de ce long processus, soit des rencontres avec un neuropsychologue pour évaluer la possibilité d’un potentiel retour au travail. Malheureusement pour Francine Lefebvre, elle n’est pas en mesure de réussir les tests et doit se résigner à prendre son indemnité.
Encore aujourd’hui, la dame de Trois-Rivières est passionnée par la vie. En plus de ses balades à vélo pour garder la forme, elle continue d’apprendre sur la traumatologie, d’où sa présence au colloque. «Je suis venue à l’événement pour participer aux activités et rencontrer les gens. J’ai toujours aimé mon métier et je peux encore en apprendre même si je ne peux plus travailler. Toutes les personnes que j’ai rencontrées pendant mon retour vers la santé ont cru en moi et m’ont supportée. Ce genre d’activité leur permettra de sauver d’autres personnes comme moi», conclut-elle.
