Les candidats défaits du PLQ resteront fidèles à leur parti

Les candidats défaits du PLQ resteront fidèles à leur parti
François Vaes et Kevin Deland ont remporté 11,05 % et 13,01 % des votes, alors que le PLQ en a remportées 25 % sur le plan national.  (Photo : Erika Aubin)

ÉLECTIONS. Les candidats défaits dans Johnson et Drummond–Bois-Francs, François Vaes et Kevin Deland, sont fiers de leur campagne électorale, malgré la défaite saillante de leur parti. Tous deux ont confirmé qu’ils resteront impliqués au sein du Parti libéral du Québec (PLQ).

Les deux candidats, leur équipe de campagne ainsi que des membres de leur famille respective se sont réunis en ce lundi soir afin de suivre le cours de la soirée électorale. Très tôt, la victoire de la Coalition avenir Québec (CAQ) était évidente et l’ambiance tombait en cadence.

Malgré qu’aucun des candidats du PLQ dans Johnson et Drummond–Bois-Francs n’ait été élu comme député, ils ont tous deux exprimé leur désir de rester engagé au sein de leur parti, démontrant ainsi un sentiment de fierté et d’appartenance. D’ailleurs, le PLQ a connu son pire résultat en obtenant 25% des voix, comparativement à plus de 41% en 2014.

Ils resteront présents au sein du PLQ

«Je continuerai de m’engager auprès de la Commission-Jeunesse du Parti libéral du Québec. Je voudrais me représenter comme candidat un jour, mais je ne sais pas si ça va être dans quatre ou 15 ans. J’ai adoré mon expérience et j’ai été capable de tenir mon bout», s’est exprimé Kevin Deland, candidat défait dans Drummond–Bois-Francs. Somme toute, il semblait satisfait de son accomplissement. «Je me suis rendu rapidement compte de l’importance du contact humain. C’est en faisant du terrain que j’ai compris ce dont la population a réellement besoin», a-t-il ajouté.

François Vaes en était lui aussi à sa première campagne électorale. «Dès demain, comme militant, je vais commencer à travailler à la réélection du PLQ. Je crois que nous avons proposé les bonnes choses aux Québécois, mais il faudra raffiner notre message», affirme-t-il.

«Il n’y a rien que l’on aurait pu faire autrement, on a mis toute l’énergie possible dans cette campagne. Nous avons certainement dérangé les autres partis, grâce à notre forte présence sur le terrain. J’avoue être surpris par cette vague de front. Je crois que tout s’est joué dans les dernières heures, derrière l’urne», soutient François Vaes, candidat défait dans Johnson.

Un besoin de changement

Les deux candidats ont dit comprendre les Québécois de vouloir du changement et ils ne semblent pas déçus de voir deux députés caquistes gagner leurs circonscriptions. «Je suis positif, mais il faudra que la CAQ collabore avec l’opposition pour l’avenir du Québec. Son mandat est très grand puisque le PLQ a laissé la province dans une situation économique exceptionnelle», a affirmé avec conviction M. Vaes.

Ce qui a le plus surpris les deux libéraux pendant cette campagne, c’est la méconnaissance de la population envers la politique. «Les gens savent qu’ils veulent du changement, mais ils ne savent peut-être pas lequel. Ils ont un intérêt envers la politique, mais ne s’y connaissent pas bien», a déclaré M. Vaes.

«Je me retrouve derrière Québec solidaire, ce qui me surprend. Je crois vraiment que les gens avaient besoin de brasser les choses. Nos engagements étaient bons, mais les gens ne prenaient pas le temps de les connaître», a conclu M. Deland. Selon eux, le PLQ saura se réinventer, comme il le fait depuis ses débuts, il y a maintenant 150 ans.

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