Amélie Allard et Marie-Lee Grégoire : le pouvoir de la force mentale

Amélie Allard et Marie-Lee Grégoire : le pouvoir de la force mentale
Amélie Allard s’est hissée au neuvième rang canadien dans sa catégorie d’âge. (Photo : lephotoshoppe.com)

TENNIS. Transportées par le pouvoir de la force mentale, les Drummondvilloises Amélie Allard et Marie-Lee Grégoire ont livré de solides performances dans leur catégorie d’âge respective lors du récent championnat canadien de tennis disputé à Mont-Tremblant.

Chez les 14 ans et moins, Amélie Allard a terminé la compétition en neuvième position, ce qui constitue une nette amélioration par rapport à ses résultats passés (32e à 36e échelon). En simple, l’athlète de 14 ans a signé six victoires en huit matchs répartis sur sept jours. La membre de l’Association de tennis de Drummondville a ainsi remporté le «flight 1», qui regroupait les participantes n’ayant pas atteint le top huit.

Marie-Lee Grégoire et Amélie Allard. (Photo gracieuseté)

«Nous sommes extrêmement fiers d’Amélie. Au cours des dernières semaines, elle a développé une stabilité mentale et une belle confiance en ses moyens. Elle a su comprendre comment jouer sous pression. Au lieu de s’effondrer comme ça lui arrivait avant, elle a su rivaliser mentalement avec ses adversaires», a expliqué son entraîneur Yann Lefebvre, qui dirige les deux Drummondvilloises en compagnie de Sylvain Ruest au sein du programme sport-étude en tennis du Collège Saint-Bernard.

Grâce à ses performances, Amélie Allard s’est également qualifiée pour le championnat canadien chez les moins de 16 ans, qui était disputé à Gatineau. Celle qui dit s’inspirer d’Eugénie Bouchard et Rafael Nadal s’est finalement classée entre le 17e et le 24e échelon.

«Amélie a adopté un comportement digne d’une professionnelle. Au-delà de son arsenal technique, elle a réussi à surmonter l’adversité en changeant son attitude. Elle n’a jamais lâché», a fait valoir Yann Lefebvre, qui a évolué chez les professionnels entre 1990 et 1995.

Chez les 12 ans et moins, Marie-Lee Grégoire a également pris la neuvième place, elle qui s’était classée entre la 13e et la 16e position l’an dernier. La jeune fille de 12 ans a remporté cinq des sept parties dans lesquelles elle a été impliquée.

Yann Lefebvre (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

«Marie-Lee n’a pas joué de chance. Dans son groupe, elle est tombée sur sa bête noire, Naomi Xu, qui est la joueuse numéro un au Québec. Au premier tour, elle a ensuite affronté l’éventuelle gagnante du tournoi, Anastasia Kavounov. Elle a fini neuvième, mais en réalité, elle se situe plutôt entre la troisième et la sixième position. Ça fait partie de la vie», a expliqué Yann Lefebvre.

«À cet âge, la puissance n’est pas un facteur déterminant, a-t-il poursuivi. C’est plutôt la régularité et la constance qui te permettent de gagner. Au championnat canadien, Marie-Lee a fait preuve de beaucoup de stabilité dans son jeu. On est très fier de la manière dont elle s’est comportée. Sous pression, elle a démontré de la maturité et du calme.»

Marie-Lee Grégoire en action au championnat canadien. (Photo lephotoshoppe.com)

«Marie-Lee ne lâche jamais. C’est également une bonne joueuse technique. Si elle continue de persévérer, elle a un bel avenir devant elle.»

Ayant déjà dirigé Sébastien Lareau chez les professionnels ainsi que Milos Raonic et Vasek Pospisil au sein de l’équipe nationale junior, Yann Lefebvre estime que les athlètes doivent faire preuve d’une grande force mentale pour atteindre les plus hauts niveaux de leur discipline.

«Dans tous les sports, il faut être fort mentalement. Il faut avoir la capacité à ne pas se préoccuper de l’enjeu. Plus un athlète est imprégné de ce qu’il doit faire, moins il va suffoquer sous la pression. Comme Rafael Nadal l’a écrit dans son livre, un athlète ne doit pas penser à gagner : il doit penser à exécuter. La faculté de concentrer ses énergies à effectuer une tâche précise, ça doit faire partie de l’ADN du joueur», a conclu Yann Lefebvre.

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