L’Ironman de Mont-Tremblant : tout un défi pour Antonin Lauzière Vanasse

L’Ironman de Mont-Tremblant : tout un défi pour Antonin Lauzière Vanasse
Antonin Lauzière Vanasse. (Photo : Photo Ghyslain Bergeron)

Par Jean-Claude Bonneau

PARCOURS. Il y a quelques mois, à 27 ans, le Drummondvillois Antonin Lauzière Vanasse a décidé de se reprendre en mains, voulant se prouver hors de tout doute, ainsi qu’à quelques membres de son entourage, qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire. Pour y arriver, il s’est donné un objectif bien précis : participer au triathlon Ironman de Mont-Tremblant, le 19 août prochain.

Toute une commande pour un jeune homme qui avait décidé de lâcher les études pour, à peine entré dans la majorité, vivre un «trip» dans la musique et tout ce que cela peut comporter.

«Rendu à un certain âge, on voit parfois les choses différemment. C’est sans aucun doute ce qui m’est arrivé. J’ai décidé de pivoter sur 360 degrés, pour me refaire une santé tant physique que mentale. Et jusqu’à présent, je dois avouer que j’ai pris une bonne décision», affirme Antonin, le sourire aux lèvres.

Un équilibre de vie

On entend souvent dire qu’il faut laisser les jeunes vivre leur vie. C’est vrai… mais parfois il y a un prix à payer. Antonin est de ceux qui ont payé cher pour vivre un rêve.

Antonin Lauzière. (Photo gracieuseté)

«Mon plus grand rêve, c’était de vivre de la musique. J’ai même lâché mes études pour me lancer à fond de train dans la promotion d’un groupe drummondvillois, ¨Scream Out¨. Nous avons roulé pas mal pendant six ou sept ans. Nous avons connu un bon succès localement et c’était l’fun. À cette époque, je pensais beaucoup plus en fonction du moment présent que de l’avenir. C’était un projet culturel de groupe et nous avions du plaisir à le faire», soutient Antonin.

Devant ce succès local, le principal intéressé a décidé de tenter la grande aventure. Il s’est «exilé» dans la métropole pour initier d’autres projets culturels. Malheureusement pour lui, l’expérience a été très différente et s’est soldée plutôt de façon négative.

«Ce fut très différent et surtout plus difficile, beaucoup plus difficile. Et quand le succès n’est pas au rendez-vous, alors là, on commence à douter, à douter de soi et de tout ce qui nous entoure. On se réfugie dans de mauvaises habitudes et là, la vie change. On s’alimente mal, on consomme, on prend moins soin de soi. C’est ce qui m’est arrivé. Plusieurs continuent dans ce style de vie, d’autres non. Personnellement, un bon matin, j’ai décidé de me reprendre en mains et c’est là que je me suis donné un premier projet individuel… retrouver un équilibre de vie dont je serais fier. Je voulais retrouver une santé physique et mentale et c’était à moi de faire les efforts nécessaires. Et bang, c’était parti dans une autre direction», renchérit ce Drummondvillois.

Première étape : arrêter de consommer et retrouver un poids santé. «Il n’y a rien eu de facile mais pour me motiver, je devais me donner un objectif précis. Et c’est là que j’ai eu l’idée de m’entraîner pour participer au triathlon Ironman de Mont-Tremblant. C’était peut-être excessif de ma part mais il fallait que je me prouve quelque chose. Je me suis mis à l’entraînement et j’ai retrouvé un rythme de vie plus sain.

Depuis huit mois, je m’entraîne plus sérieusement en vue du triathlon, ce en raison de six jours semaine. J’ai même vendu mon auto pour me concentrer sur le vélo. Maintenant, il m’arrive même de faire Montréal-Drummondville en vélo, une petite randonnée d’environ sept heures. Et au cours des prochaines semaines, j’ai l’intention de revenir m’installer à Drummondville.»

Antonin Lauzière. (Photo gracieuseté)

De saines habitudes de vie

Aujourd’hui, Antonin Lauzière Vanasse se dit très chanceux et surtout très reconnaissant de ce que lui apporte la vie.

«Pour moi, le défi était de taille mais je suis sur la bonne voie. Comme je l’ai mentionné, je me suis donné de meilleures habitudes de vie. À titre d’exemple, j’ai perdu près de 50 livres et je me sens beaucoup mieux dans mon corps. Je me suis vraiment viré de bord, c’est le cas de le dire. Je veux vraiment me donner un mode de vie vers l’excellence.»

Et cette excellence, elle passe par le monde du sport. Même s’il a fait des études en gestion de produits culturels, c’est dans le monde du sport qu’Antonin veut refaire carrière.

«Ma trame de fond est très simple. Depuis huit mois, je m’entraîne de trois à quatre heures par jour. Je fais de la musculation, de la course à pied et du vélo. Et je n’ai pas l’intention d’arrêter avec le triathlon de Mont-Tremblant en août prochain. J’ai déjà comme objectif de poursuivre pour 2019. En fait, j’aimerais gagner ma vie dans le domaine du sport. Pour moi, l’activité physique est vraiment devenue une stabilité pour me construire une nouvelle carrière.»

Même s’il focusse présentement sur le sport, Antonin Lauzière Vanasse ne renie pas son passé. Loin de là. Il affirme même que pour se détendre, il continue de composer des chansons. «Ça restera toujours en moi. Depuis deux ans, j’ai composé une soixantaine de chansons et j’ai bien l’intention de continuer. Après tout, le sport et la musique, ça peut faire un bon ménage».

Courir pour une bonne cause

Son premier objectif ayant été atteint, celui de se remettre en selle et de reprendre un style de vie qui lui convient mieux, Antonin Lauzière Vanasse s’est donné un second objectif en ce qui concerne le prestigieux Ironman de Mont-Tremblant.

«Ce second objectif n’a rien à voir avec les résultats. Je veux compétitionner et terminer l’Ironman pour une bonne cause. Et cette cause, c’est la Fondation de la Tablée populaire de Drummondville. Il faut briser certains tabous comme ceux qui entourent la présence des banques alimentaires. Ce n’est vraiment pas mal de profiter de ces services lorsqu’on est dans le besoin et je crois sincèrement qu’on devrait appuyer tous ces organismes qui

viennent en aide à des gens plus démunis.  À Drummondville, la Tablée populaire offre tout près de 30 000 repas à prix modique par année, aide à la réinsertion sociale et livre également plus de 27 000 petits déjeuners et dîners à des élèves démunis de la Commission scolaire des Chênes par le biais des P’tits boîtes à lunch. La présence de la Fondation de la Tablée populaire à Drummondville vient me chercher et c’est pour cette raison que tous les surplus d’argent seront remis à cet organisme.

Dans mon projet ¨Ironman¨, j’ai obtenu beaucoup d’appuis et des personnes autour de moi ont lancé une campagne de financement en collaboration avec plusieurs marchands de la région, en vendant des billets de tirage. Un tirage de 17 prix aura lieu le 6 juillet dans les locaux de la Tablée populaire.

Mais en plus, une page de sociofinancement a été mise en ligne pour tout l’été. Les gens pourront y faire des dons et ces dons seront remis à la Fondation. Les personnes intéressées à donner un montant peuvent aller sur le : https://www.gofundme.com/defi-ironman-pour-la-tablee-pop. On aimerait remettre quelques milliers de dollars à la Fondation par le biais de cette page de sociofinancement», conclut Antonin Lauzière Vanasse qui s’entraînera tout l’été à Drummondville et qui fera quelques excursions vers Mont-Tremblant, question de se familiariser avec le site de l’Ironman Subaru du 19 août.

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