Transport en commun : un manque criant au parc industriel

Transport en commun : un manque criant au parc industriel
Johanne Guilbault, de l’entreprise Matritech, déplore l’absence de transport en commun dans le secteur industriel. (Photo : Photo Frédéric Marcoux)

DOSSIER. L’absence d’une desserte en transport en commun dans le parc industriel de Drummondville affecte plusieurs travailleurs qui déplorent cette situation.

Johanne Guilbault, secrétaire de production chez Matritech, une entreprise de la rue Rocheleau à Drummondville, critique l’absence des autobus dans le parc industriel.

«Pour ce qui est du service actuel, les heures ne sont pas d’adon pour nous (sic), indique-t-elle. C’est fait pour aller au centre d’achats, pour les personnes âgées et pour les gens qui ne travaillent pas. Cela pose un sérieux problème. Il n’y a pas du tout de bus ici.»

Cette dernière habite dans le quartier Drummondville-Sud. Son mari travaille chez Canimex sur la rue Laferté, mais leurs horaires diffèrent, ce qui les oblige à posséder deux véhicules.

«Mon mari dit la même chose que moi : ”Si on avait un meilleur service de transport en commun, on pourrait vendre une auto”, raconte Mme Guilbault. On est au Centre-du-Québec, il y a plein d’entreprises, mais il n’y a pas un bus qui se rend à l’une d’elles».

Pour l’instant, certains employés de la compagnie s’organisent en faisant du covoiturage, mais pour plusieurs, le transport représente un défi.

Mme Guilbault est d’avis qu’un meilleur service serait souhaitable, dans le contexte actuel où plusieurs entreprises sont à la recherche de travailleurs.

«Ce serait bien d’avoir des autobus qui passent au moins aux heures de pointe, suggère-t-elle. Il pourrait y en avoir le matin vers 7h, un autre vers 15h30 et un dernier un peu plus tard le soir».

«Une grave erreur»

De son côté, la vice-présidente de l’entreprise Proflex située rue Bergeron, Ginette Dubuc, convient que l’absence de trajets d’autobus dans le secteur industriel nuit à l’économie de la ville.

«C’est une grave erreur de ne pas avoir de trajets ici, tranche-t-elle. Ça, tout le monde dans le secteur industriel pourrait le dire. C’est là qu’ils sont les emplois! Dans bien des villes, les bus passent dans les secteurs industriels. Il y a bien des gens qui pourraient venir travailler, mais ils ne peuvent pas à cause du transport.»

Ginette Dubuc souligne que quelques employés utilisent aussi le covoiturage. Cela cause cependant quelques frictions entre les travailleurs qui avaient parfois des horaires qui empêchaient cette pratique.

Lors du passage de L’Express, la réceptionniste d’Aliments Trans Gras, Mélina Jones, a quant à elle partagé une mesure originale que l’entreprise a mise de l’avant pour aider ses travailleurs. Elle a trouvé un logement, situé à environ deux kilomètres de l’usine, pour cinq Mexicains qui ont été embauchés. Cela devenait une nécessité, parce qu’ils avaient des contraintes en transport.

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