Le Tour du Silence : les cyclistes sont là pour rester

Le Tour du Silence : les cyclistes sont là pour rester
Le Tour du Silence se déroulait aux quatre coins du globe hier. (Photo : Simon Lévesque)

DRUMMONDVILLE. Une soixantaine de cyclistes étaient rassemblés, hier, à l’Aqua complexe de Drummondville pour sensibiliser les automobilistes à leur présence sur les routes. Il s’agissait de la seule édition du Tour du Silence dans la région du Centre-du-Québec. 

L’événement était organisé par le club cycliste de Drummondville, mais tous les clubs de la région étaient invités, soit les Kilomètres, les Triomaxs, les Cyclophiles et le club de BMX de Drummondville. «L’idée était de représenter une image unifiée de la communauté cycliste drummondvilloise en démontrant l’importance de la sécurité et de la prévention. Nous voulons sensibiliser les automobilistes à notre présence sur les routes, car nous allons y rester longtemps», a précisé l’une des organisatrices du tour du silence de Drummondville, Lucie Roy.

Mme Roy avait sélectionné un porte-parole parmi les membres du club cycliste de Drummondville. Le docteur Steve Miller connaît bien les deux côtés de la médaille puisqu’il est un grand amateur de vélo et un chirurgien à l’Hôpital Sainte-Croix de Drummondville.

Le porte-parole reste tout de même optimiste et affirme voir plusieurs petits changements depuis deux ans. Aux yeux de nombreuses personnes, le Tour du Silence n’est pas seulement pour les cyclistes. Les routes sont des endroits publics et sont partagées entre les automobilistes, les motocyclistes, les piétons et les cyclistes.

«Les organisateurs profitent du tour du silence pour s’occuper de la sécurité de tous les usagers de la route. Nous sommes extrêmement vulnérables s’il y a un contact avec une voiture, affirme le docteur Miller. C’est un combat qui est totalement inégal, c’est le message que nous voulons essayer de véhiculer, auprès des automobilistes. David ici ne gagnera jamais contre Goliath.»

Miller a eu l’occasion de rouler ailleurs dans le monde et croit que le Québec est dans les endroits les moins sécuritaires. «Nous n’avons pas besoin d’aller bien loin, nous avons qu’à aller en Ontario pour s’apercevoir que le comportement des automobilistes par rapport aux cyclistes est complètement différent du nôtre», a-t-il expliqué.

Un événement d’envergure mondiale

Cet événement d’envergure planétaire se produit le même jour aux quatre coins du globe. Historiquement, le premier Tour du Silence a eu lieu à Dallas en 2003. Chris Phelan a lancé le mouvement après le décès de son ami qui avait été happé par un autobus en roulant en vélo.

À l’échelle provinciale, la fédération québécoise des sports cyclistes (FQSC) espère annuellement compter sur 25 tours à travers le Québec. Cependant cette année ce n’est que 23 tours qui ont été organisés, dont seulement un au Centre-du-Québec et aucun en Mauricie. La FQSC croit que la prévention doit se faire auprès de tous les usagers de la route. «C’est certain que nous pouvons demander aux automobilistes de faire attention, mais il est aussi important de sensibiliser les cyclistes. Ils ont également des responsabilités pour leur propre sécurité», spécifie le vice-président BMX de la FQSC, François Lévesque.

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