La science fait un pas novateur à l’école Marie-Rivier

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Par Jean-Pierre Boisvert
La science fait un pas novateur à l’école Marie-Rivier
Diane Paquette, enseignante et coordonnatrice du programme Science à l’école Marie-Rivier. (Photo : Photo Ghyslain Bergeron)

ÉDUCATION. La science deviendra une grande vedette de la scène éducationnelle à l’école Marie-Rivier où le projet de «Fab Lab» sera réalisé avec les élèves du secondaire à la suite de l’acceptation d’une subvention de 32 000 $ du gouvernement du Québec.

Le projet, qui s’intitule «Un atelier de fabrication numérique au service des élèves», vise à leur permettre de se placer dans la peau d’un ingénieur et d’un designer 3D, à l’aide de machines à la fine pointe de la technologie comme par exemple une découpe laser, une imprimante 3D ou encore une mini-fraiseuse numérique.

Ils vivront ainsi l’approche de la pensée design («design thinking») qui se veut une synthèse entre la pensée analytique et la pensée intuitive. L’enseignante et coordonnatrice du programme Science, Diane Paquette, une passionnée de son domaine, explique tout ça en des termes plus simples.

«L’objectif est de servir leurs intérêts. Les élèves vont apprendre à concevoir un objet, à juger de son utilité, à choisir le matériau approprié et à utiliser la machine adéquate pour sa fabrication. Le but est de préparer les élèves aux technologies du futur en évoluant dans un atelier de fabrication numérique qui s’appelle Fab Lab, un terme reconnu partout dans le monde et dont l’accréditation est gérée par le MIT (Massachusetts Institute of Technology)», fait-elle savoir.

(Photo Ghyslain Bergeron)

Pour chacune des années du secondaire, différentes situations d’apprentissage et d’évaluation, ayant une gradation quant à leur complexité, seront développées et proposées aux élèves. Ils auront l’occasion de vivre les différentes étapes de la démarche de conception tout en étant dans un contexte de réflexion sur leur production et leur consommation responsable.

Un Fab Lab, selon la description scientifique que l’on en donne, est un «espace créatif qui offre un accès public à une vaste gamme d’outils de fabrication numérique et traditionnels qui permettent de fabriquer presque n’importe quoi. Il s’agit d’une ressource communautaire qui s’articule autour du principe de culture ouverte. Les usagers sont encouragés à : s’entraider, collaborer, améliorer leur environnement de travail et participer à une communauté. Dans les Fab Labs, on documente nos projets et on les partage sur des plateformes numériques».

Une communauté ouverte

Photo Ghyslain Bergeron

Diane Paquette veut que la communauté du Fab Lab de Marie-Rivier soit ouverte. «On aura un nouveau local qui sera prêt au début de la prochaine année scolaire. Je souhaite que la porte de ce local soit vitrée de manière à montrer ce qui se fait dans ce laboratoire et peut-être intéresser d’autres élèves. D’ici la fin de l’année, nous finaliserons les achats principaux. Je souhaite que cela profite à d’autres que les élèves du programme Science, peut-être même des entrepreneurs qui viendront réaliser des projets. Cela pourrait concerner les arts plastiques par exemple. Là nous sommes dans les débuts, mais j’imagine les élèves de secondaire 1 qui deviendront des experts lorsqu’ils seront en secondaire 5, après cinq ans d’expérience dans ce laboratoire. Ils pourront ainsi offrir leur expertise au service de la collectivité de leur école et répondre à certains besoins comme fabriquer des médailles sportives, ou encore des pièces spécifiques à la réalisation de certaines activités. Ils pourraient aussi devenir des mentors auprès d’autres élèves pour qu’eux aussi puissent s’engager dans cette démarche novatrice», a-t-elle avancé tout en se montrant optimiste face à la très forte demande du marché du travail dans les milieux de haute technologie.

Il y a un peu plus de 250 élèves dans le programme Science de l’école Marie-Rivier, répartis dans les cinq niveaux. Les garçons sont en plus grand nombre dans une proportion d’environ 60-40. «Oui mais on a un plus grand problème de rétention avec les garçons dont plusieurs se tournent vers les sports», fait remarquer Diane Paquette. Une explication serait peut-être que les gars réalisent assez vite que les filles sont davantage attirées par un sportif que par un scientifique!

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