La chance tourne pour Bluberi

La chance tourne pour Bluberi
Denis Lafrenière devant des consoles b.pod. (Photo : Ghyslain Bergeron)

RELANCE. Bluberi a le vent dans les voiles et s’apprête à en faire voir de toutes les couleurs aux amateurs de casinos. Rachetée il y a à peine un an par une compagnie canadienne, Callidus Capital Corporation, l’entreprise drummondvilloise a développé une toute nouvelle console appelée b.pod, ce qui lui a permis relancer les activités de l’usine de la rue Letendre.

Des périodes noires, cette entreprise spécialisée en développement de jeux pour consoles de casinos, en a connues au cours des huit dernières années. De 2010 à 2015, environ 80 employés avaient d’ailleurs été congédiés en espérant que la compagnie puisse retrouver le seuil de la rentabilité. Cette décision n’a pas eu les effets escomptés.

En février 2017, Bluberi a procédé à la recapitalisation de ses actifs. La nouvelle direction, avec à sa tête le Torontois Michael Starzynski, a tout mis en œuvre pour relancer la compagnie canadienne avec les effectifs en place.

Les jeux sont pensés et créés entièrement à Drummondville.

«Le potentiel est là, soutient Denis Lafrenière, le directeur financier basé à Drummondville. On doit se rebâtir une crédibilité et faire nos preuves auprès des clients. C’est pour cette raison, qu’au cours de la dernière année, nous avons travaillé très fort sur une toute nouvelle console appelée b.pod que nous avons lancée en octobre dernier au salon G2E de Las Vegas, une énorme convention qui réunit les plus grands de l’industrie. On a eu un effet «wow», et c’est-ce qu’on voulait», a-t-il expliqué.

Signe que Bluberi gaming Canada, la nouvelle appellation de l’entreprise, s’est redressée : le marché californien a été reconquis. Aux yeux de la direction, même s’ils sont un petit joueur dans ce marché, la réussite passe par le développement de nouveaux marchés.

«On a déjà des clients en Floride, mais on travaille actuellement pour s’implanter dans les États de Washington et du Maryland, entre autres. Le marché canadien (Ontario, Québec, Colombie-Britannique) fait partie de nos plans», a indiqué M. Lafrenière.

Le vrai défi, recruter de la main-d’œuvre

La création d’un jeu est le fruit du travail d’une vingtaine de corps de métier. Mathématiciens, animateurs 2D et 3D, vendeurs, dessinateurs, musiciens, pour ne nommer que ceux-là, œuvrent à la confection du produit final. À ce jour, 102 employés fourmillent dans les locaux de la rue Letendre, mais quelques postes sont encore vacants.

«On compte engager encore 10 personnes d’ici la fin de l’année. Ce n’est pas facile, car ce sont des postes spécialisés. Quelques anciens sont revenus, mais il y a encore des emplois offerts. On a une centaine de jeux à ce jour, mais on se doit de renouveler l’offre constamment», a précisé M. Lafrenière. 

Qu’est-ce que la console b.pod ?

La console b.pod se caractérise par une nouvelle configuration sur les appareils dans les casinos. L’écran principal se trouve toujours à la portée du joueur, mais un deuxième écran de 52 pouces, à la verticale, trône maintenant au-dessus du premier. Visible de loin, l’animation spéciale s’anime quand un gain important est remporté et le joueur peut bénéficier de gratuités ou de prix supplémentaires.

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