Le champion des trophées

Le champion des trophées
Claude Grenier fabrique des trophées depuis 45 ans. Photo - Ghyslain Bergeron (Photo : Ghyslain Bergeron)

Que vous soyez sportif, studieux ou tout simplement un bon employé, vous avez probablement déjà reçu une plaque, une médaille ou un trophée provenant de Claude Grenier, propriétaire de Trophée Drummond, qui gère seul depuis 45 ans son commerce de la rue Saint-Damase.

C’est un peu par hasard que M. Grenier a commencé à concevoir des trophées. À l’époque, il pratiquait plusieurs sports et, quand la fin de la saison arrivait, il faisait produire des trophées pour les joueurs les plus méritants pour les différentes équipes dans lesquelles il évoluait.
«Même si je me prenais d’avance, les trophées que je commandais étaient toujours livrés à la dernière minute. Alors, quand la compagnie pour laquelle je travaillais a déménagé à Montréal, j’ai décidé de rester ici et me partir dans ce domaine, car il y avait un potentiel commercial», a raconté M. Grenier.
Les premières années, le commerce se trouvait dans l’arrière-boutique de Chaussures Grenier qui appartenait à ses parents.
«Quand tu commences en affaires et qu’il faut que tu paies un loyer, ce n’est pas évident. J’ai eu la chance d’avoir des parents qui m’ont appuyé en me laissant une partie du magasin gratuitement», a ajouté l’homme qui planifie prendre sa retraite dans quelques années.
Après avoir passé une quinzaine d’années au centre-ville, Trophée Drummond est déménagé sur la rue Notre-Dame et y a élu domicile durant 15 ans. Après un bref passage sur la rue Saint-Pierre, il est maintenant situé sur la rue Saint-Damase, et ce, depuis le début des années 2000.
Si le principe de la conception des trophées n’a pas beaucoup changé, les techniques de gravure, elles, ont beaucoup évolué.
«Au début, on faisait ça «à mitaine». On avait notre guide et avec une pointe en diamant, on gravait notre plaquette.

Même si son équipement n’est pas à la fine pointe de la technologie, les services sont trois fois plus rapide qu’à l’époque. Photo – Ghyslain Bergeron

Maintenant, c’est trois fois plus vite et cinq fois plus précis et je n’ai même pas les équipements les plus récents. J’ai décidé de ne pas trop investir, car je me dirige tranquillement vers ma retraite.»,
Sa clientèle ne se limite pas seulement aux trophées sportifs.
«Je fais des plaques et des trophées, mais aussi des médailles et des stylos. J’ai beaucoup de demandes aussi pour des plaquettes sur lesquelles je grave des numéros de série ou de machine, des codes commerciaux. J’ai même déjà produit des plaques qu’on a envoyées en Chine. Je fais vraiment de tout. Même après toutes ces années, la traditionnelle coupe ne se démode pas et les statuettes en résine (plusieurs sports) sont vraiment populaires», a précisé M. Grenier.
Ce dernier demeure toujours aussi passionné par son métier et ce, même après 45 ans.
«J’aime encore ça venir ici tous les matins. J’ai encore la passion. Je ne sais pas trop si j’aurai une relève, mais je suis ouvert aux suggestions», a conclu le sympathique homme d’affaires, qui aime bien passer ses étés au camping en compagnie de sa femme.

Partager cet article