Ouragan Irma: le prix des agrumes grimpera graduellement de 5 pour cent

Ouragan Irma: le prix des agrumes grimpera graduellement de 5 pour cent
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NATIONAL. La dévastation semée par l’ouragan Irma risque de pousser en hausse le prix des agrumes au cours des prochaines semaines, préviennent des experts.

«Si vous enlevez une bonne partie de l’offre, alors les prix vont augmenter», a expliqué Michael von Massow, de l’Université de Guelph.

L’ouragan Irma a fait des dizaines de morts dans les Caraïbes et dans le sud-est des États-Unis, en plus de priver d’électricité plus d’un million de maisons et de commerces en Floride.

«C’est dévastateur. Notre industrie a été décimée, a dit Adam Putnam, le commissaire de l’Agriculture de la Floride, lors d’une rencontre de la commission des agrumes la semaine dernière. La trajectoire de cette tempête n’aurait pas pu être pire pour l’agriculture de la Floride, et spécifiquement pour les agrumes de la Floride.»

Dans le sud-ouest de l’État, entre 70 et 80 pour cent des récoltes d’oranges ont été perdues, a-t-il dit.

Avant l’ouragan, la Floride prévoyait récolter plus de 75 millions de boîtes d’oranges. Il y en aura maintenant «nettement moins», selon une responsable.

L’an dernier, le Canada a importé environ neuf millions de kilogrammes d’oranges, d’une valeur de plus de 10 millions $, de la Floride, selon Statistique Canada. Le pays a aussi importé pour 39 millions $ de jus d’orange, selon le ministère de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire.

Le professeur von Massow anticipe une hausse graduelle des prix d’environ 5 pour cent. Les entreprises hésiteront à y aller d’une augmentation trop brusque par crainte de chasser les consommateurs qui surveillent leur budget vers des alternatives, comme les pommes ou le jus de pommes, a-t-il dit.

Une fois ce changement fait, il est difficile de ramener les consommateurs, même si les prix reculent, explique M. Von Massow.

On ne sait pas non plus pendant combien de temps durera cette hausse de prix, puisque l’ampleur des dommages demeure incertaine.

«On ne sait rien des dommages à long terme subis par les arbres», a-t-il dit.

Si les producteurs doivent replanter des arbres, les problèmes d’approvisionnement pourraient durer bien plus d’un mois, a ajouté M. Von Massow.

Aleksandra Sagan, La Presse canadienne

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