Frappe de l’UPAC : un Drummondvillois arrêté

Frappe de l’UPAC : un Drummondvillois arrêté
Normand Brousseau (Photo : Archives - L'Express)

FAITS DIVERS. Le Drummondvillois Normand Brousseau a été arrêté mardi matin à la suite de l’importante frappe de l’Unité permanente anticorruption (UPAC) qui a été réalisée dans le cadre de l’enquête Fronde.

‘ancien haut dirigeant de la firme de génie-conseil Exp (anciennement Teknica-HBA) a été arrêté avec six autres personnes pour fraude, corruption, complot et abus de confiance dans les affaires municipales de la Ville de Montréal, selon La Presse canadienne.

Ces suspects auraient été impliqués dans un système de partage de contrats publics octroyés par la Ville de Montréal, entre 2001 et 2009.

Outre M. Brousseau, les autres personnes arrêtées sont l’ex-président du comité exécutif de la Ville de Montréal, Frank Zampino; Bernard Trépanier, un ancien argentier du parti Union Montréal de l’ex-maire Gérald Tremblay; Robert Marcil, un ex-directeur des travaux publics de la Ville de Montréal, de même que Kazimierz Olechnowicz, Yves Théberge et Dany Moreau.

Une huitième personne, Bernard Poulin, fondateur de Groupe SM, est recherchée pour sa participation aux mêmes infractions.

La comparution est prévue pour le 8 novembre.

L’UPAC signale que l’enquête a débuté en 2014. Elle met en cause une trentaine de contrats pour des services professionnels, majoritairement en matière d’ingénierie, qui ont été octroyés par la Ville de Montréal.

L’enquête tend à démontrer qu’il existait un réseau de firmes de génie-conseil, de fonctionnaires municipaux ainsi que d’un élu qui, entre eux, avaient élaboré un système de partage de contrats en échange de financement politique, de ristournes sur la valeur des contrats mis en cause de 160 millions $ ou d’autres avantages personnels.

L’UPAC précise que les conclusions de l’enquête ayant mené aux accusations ne visent qu’un seul volet du projet d’enquête Fronde, qui se poursuit.

Dans un autre dossier, Normand Brousseau a reçu des amendes totalisant 8820 $ en avril 2014 pour avoir utilisé un de ses employés comme prête-nom afin de  verser des sommes de 3000 $ au PLQ et 1500 $ à Équipe Labeaume, d’après un article de La Presse. Il avait aussi déjà été pointé du doigt à la commission Charbonneau. Michel Lalonde, président-directeur général de Genius et témoin-vedette de la Commission, l’avait désigné comme son répondant chez Teknika HBA pour organiser ce qui est vu comme un cartel des contrats publics à Montréal, toujours selon le média.

Soulignons en terminant que Normand Brousseau est aussi un ancien dirigeant de l’Association des ingénieurs-conseils du Québec et a été gouverneur des Voltigeurs de 1982 à 1990. 

Partager cet article