Trop longue, l’attente à l’urgence à Drummondville

Trop longue, l’attente à l’urgence à Drummondville
(Photo : Depositphotos)

Y a-t-il quelqu’un à Drummondville d’assez influent pour améliorer le système de fonctionnement de l’urgence de l’hôpital Sainte-Croix?
Ce qui s’y passe n’est pas très humain

Il n’est pas normal, en 2017,  qu’on ne soit pas mieux traité.
Quand on est malade, les questions à se poser, sont:

1- Est-ce que je vais au CHUS de Sherbrooke? Temps d’attente : 1 heure
2- Est-ce que je vais à Nicolet? (Je passe plus vite.)
3- Est-ce que je vais au privé? (Ceux qui ont de l’argent passent immédiatement.)
4- Est-ce que je vais à Drummondville? (J’en aurai pour 6, 8, 10 heures… ou plus… à attendre.)
Est-ce normal en 2017?

J’ai eu une infection urinaire dernièrement. Ça faisait deux nuits que je ne dormais pas. Une amie infirmière m’a conseillée d’aller à l’urgence compte tenu de mon état. Mon intuition me disait que ce n’était pas mon meilleur choix et…  j’aurais dû m’écouter.

Il y a une salle de triage, en arrivant. Cela aide à identifier les cas urgents qui passent rapidement. Ensuite, on nous donne une cote. Si c’est 3, on a peut-être une chance de passer plus vite, c’est-à-dire dans un délai de 7 à 8 heures. Puis, on nous envoie dans une grande salle où personne ne vient vérifier si notre cas s’améliore où se détériore. On est assis sur un siège de plastique très inconfortable, pas ergonomique. Même en santé on a besoin de se lever aux cinq minutes, tellement c’est inconfortable.

J’ai vu de jeunes mamans épuisées, essayant de bercer leurs enfants dans leurs bras (où sont rendues les chaises berçantes?). Un panneau publicitaire annonce que les parents qui viennent à l’urgence doivent penser à apporter nourriture, jouets pour leurs enfants. Est- ce normal en 2017?

J’ai entendu des histoires d’horreur par des gens qui attendaient là depuis des heures. Est-ce normal en 2017? Je suis arrivée ce samedi soir à 18 h. À 23 h, je suis retournée demander le temps d’attente. Une jeune infirmière presque robotisée m’a répondu, sans compassion : «Je ne sais pas!» Alors, je lui ai demandé ma carte d’hôpital. Elle m’a dit, sur le même ton : «Madame, si vous partez sans rencontrer le médecin, tout va être à recommencer.» Je lui ai dit qu’une dame était arrivée à 14 h et elle n’était pas encore passée et que ça n’avait pas de sens! Elle m’a répondu, de nouveau sur le ton  froid et sec "C’est votre choix, Madame!» Enfin, je lui ai demandé d’envoyer à mon médecin, par Internet, le résultat de mon test d’urine. Elle m’a répondu, avec le même ton : «Non. Votre médecin doit le demander!». Ce serait si simple par Internet. Et dans un cas comme le mien, le médecin pourrait donner le médicament plus rapidement. Savez-vous quoi? Je suis jalouse des animaux, ils sont mieux traités que nous.

À savoir : si vous attendez trop longtemps à l’urgence et que vous décidiez de partir, demandez un formulaire spécial à remplir, pour ne pas payer pour un service que vous n’avez pas reçu.

Suggestion pour améliorer les choses : au triage, les gens, dont les cas sont considérés urgents, demeurent sur place. Les autres retournent à la maison; ils seront appelés, une demi-heure, une heure avant de passer, dépendamment où ils demeurent, au lieu de rester dans cet endroit plein de virus, de bactéries, et risquer d’être plus malades qu’ils ne l’étaient à leur arrivée.

J’aimerais aussi que des gens influents vivent l’expérience, en ayant le même traitement que tout le monde et que les gens témoignent régulièrement, par écrit, de l’expérience vécue à cet endroit.

Il  est temps d’avoir un grand changement. Notre santé, c’est notre bien le plus précieux. Ensemble, faisons le grand changement, parlez et agissez pour un monde meilleur.

Louise Beaudoin, Drummondville.

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