Vincent Riendeau n’a pas oublié ses racines

Vincent Riendeau n’a pas oublié ses racines
École de hockey Nordik. (Photo : Archives Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. Vincent Riendeau n’a pas oublié ses racines. Celui qui a grandi à Drummondville et qui a défendu les couleurs des Voltigeurs revient dans la région chaque été pour y tenir une école destinée aux jeunes hockeyeurs.

Fondée il y a une dizaine d’années, l’école Nordik s’est d’abord tenue à l’aréna de Saint-Cyrille avant de se transporter à l’Olympia Yvan-Cournoyer cet été. En collaboration avec les entraîneurs drummondvillois André Ruel et Dominic Ricard, Vincent Riendeau enseigne les secrets du hockey aux joueurs et aux gardiens des catégories novice, atome et pee-wee.

«J’aime revenir ici et revoir le monde que je connais. Notre école touche autant aux joueurs débutants qu’à ceux du double lettre. Notre programme s’adapte au niveau de chacun. C’est pourquoi on tient à garder un ratio de 24 joueurs ou de quatre gardiens sur la glace. J’ai toujours cru à ça. Ça nous permet de connaître le jeune et de le corriger», explique Vincent Riendeau, qui organise également des écoles spécialisées pour les gardiens à Sherbrooke, Candiac et Rivière-du-Loup ainsi qu’un tournoi féminin au Vermont.

Pendant les deux semaines que dure l’école Nordik, l’accent est mis principalement sur les techniques individuelles. «Quand on était jeune, on jouait au hockey dehors. C’est là qu’on améliorait nos habiletés. Mais aujourd’hui, les joueurs passent plus de temps avec leur équipe, où les entraîneurs parlent beaucoup de système de jeu. Il faut donc s’adapter. Une école comme la nôtre permet de se concentrer sur les habiletés individuelles», fait valoir l’ancien gardien professionnel, qui a roulé sa bosse pendant une quinzaine d’années dans la Ligue nationale ainsi qu’en Europe.  

L’autre aspect essentiel aux yeux de Vincent Riendeau, c’est celui de permettre aux jeunes d’apprendre tout en s’amusant. «Il ne faut jamais perdre de vue que le hockey demeure un jeu. On offre donc un environnement où il n’y a ni victoire, ni défaite. C’est important pour le développement des jeunes. Si tu n’aimes pas jouer au hockey, tu ne deviendras jamais meilleur. C’est comme dans n’importe quelle job dans la vie : si tu n’es pas passionné, tu n’auras pas de succès. Amener la joie du hockey, ça fait partie de notre mandat. On veut que les jeunes passent une belle semaine avec nous.»

Au fil des ans, Vincent Riendeau a toujours entretenu une relation particulière avec André Ruel, un ami proche de sa famille. «André, c’est lui qui m’a donné ma première école de hockey dans le temps. Encore aujourd’hui,  on se parle de hockey pratiquement tous les jours. Il est agent de joueurs tandis que je travaille dans le hockey professionnel, mais on rencontre souvent les mêmes problèmes. On essaie de s’aider là-dedans. Ensemble, on trouve des solutions communes à nos problèmes communs», confie-t-il.

Occupant le poste de directeur général adjoint du club-école des Canadiens dans la Ligue américaine au cours des cinq dernières années, Vincent Riendeau a récemment hérité de nouvelles fonctions. Désormais directeur du développement des gardiens de l’organisation montréalaise, il agira également comme recruteur professionnel cet hiver.

«J’étais rendu à cette étape-là dans ma carrière. Je vais conseiller nos gardiens à Laval, dans la Ligue américaine, et à Brampton, dans la ECHL. Je vais aussi aller voir les jeunes gardiens qu’on a repêchés, l’un à Providence et l’autre dans la région de Boston. De plus, j’aurai mon mot à dire sur les gardiens disponibles au prochain repêchage, sans compter que je serai en charge des agents libres en Europe. Bref, pour faire changement, je ne serai pas souvent à la maison!», exprime celui qui demeure à Waterville, près de Sherbrooke.

L’homme de hockey de 51 ans aspire-t-il à devenir directeur général d’une équipe de la Ligue nationale un jour? «Ce serait plaisant, mais pour le moment, j’essaie simplement de donner le meilleur de mes connaissances hockey à mon organisation. On verra bien où ça me mènera, mais je ne m’en fais pas avec ça», conclut celui qui a disputé une saison avec les Voltigeurs, menant l’équipe jusqu’en finale de la coupe du Président en 1984-1985.

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