NATIONAL. Selon l’Institut de la statistique du Québec, durant la première décennie du XXIe siècle, la mortalité a diminué pour la vaste majorité des causes de décès au Québec. Le recul des maladies cardiovasculaires est particulièrement marqué et explique la plus grande part des gains d’espérance de vie.
Entre les périodes 2000-2002 et 2010-2012, l’espérance de vie à la naissance des hommes a augmenté de 38 mois pour atteindre près de 80 ans, et la baisse de la mortalité liée aux maladies cardiovasculaires explique à elle seule 16 mois d’augmentation. Chez les femmes, l’espérance de vie a atteint 84 ans après une augmentation totale de 23 mois, dont 14 mois provenant du recul des maladies cardiovasculaires. Ces constats sont tirés de l’article « L’évolution récente des causes de décès au Québec : quel effet sur l’espérance de vie? », publié aujourd’hui par l’Institut de la statistique du Québec.
Cette analyse, qui examine les tendances en éliminant l’effet du vieillissement démographique, permet de constater que la baisse de la mortalité liée aux tumeurs et aux causes externes (accidents, suicides, etc.) contribuent aussi à l’amélioration de l’espérance de vie de manière notable, particulièrement chez les hommes. En ce qui a trait aux femmes, les gains sont réduits par la hausse de la mortalité liée au cancer du poumon, qui a cependant cessé d’augmenter depuis 2007 environ. Du côté des autres tumeurs, des gains comparables à ceux des hommes sont accomplis. On note par ailleurs que pour la plupart des causes, la mortalité reste plus faible chez les femmes que chez les hommes, y compris pour le cancer du poumon.
Rares sont donc les causes de décès qui augmentent au Québec. Comme ailleurs en Amérique du Nord, les intoxications accidentelles (surdoses) font toutefois partie du nombre, ce qui engendre une contribution légèrement négative à l’évolution de l’espérance de vie au cours de la période étudiée.
