Donald Trump ou l’amateurisme d’un président

Donald Trump ou l’amateurisme d’un président
(Photo : Depositphotos)

LETTRE OUVERTE. Devant l’injustice, il ne saurait y avoir aucune barrière ni aucun mur entre les religions, parce que l’injustice est un principe qui peut toucher indistinctement tous les êtres humains peu importe leur religion, race, culture, orientation sexuelle, condition sociale ou autre.

Quand on voit un président comme Donald Trump institutionnaliser l’injustice comme une chose normale faisant parti des pratiques de gestion de son administration, cet homme, par son amateurisme et sa totale ignorance de la façon de gérer les affaires de l’état ne construit pas un mur uniquement entre les frontières américaines et mexicaines, mais également entre les peuples, les races, les religions et les différentes cultures et plus grave encore, son propre peuple. 

Quand on voit cet homme traiter les autres chefs d’états cavalièrement comme s’ils étaient ses serviteurs, il ne faut pas se surprendre que le peuple américain se dresse contre lui, sauf peut-être la portion moins instruite de la population américaine qui boit ses paroles et est prête à le suivre aveuglément jusqu’en enfer s’il le faut.

Donald Trump devrait prendre fait et acte des leçons que l’histoire nous a laissé mais que manifestement il ne connait pas ou refuse de reconnaître. Cette leçon que l’histoire nous donne est à l’effet que quand l’injustice subsiste et devient institutionnelle comme cela semble devoir être la caractéristique de sa présidence, la résistance du peuple s’installe au sein de la société et devient elle aussi institutionnalisée au point d’empoisonner la vie d’un président et de son administration. 

La révolution américaine de 1775-1781 a débuté et a prospéré sur cette base. De plus, Donald Trump devrait se rappeler les événements qu’a vécu la société américaine lors de la guerre du Vietnam avec les manifestations dans les rues et les universités et les émeutes qui en ont résulté. Donald Trump est pourtant un contemporain de cette époque et ce peuple américain est encore le même qu’à cette époque.

Suite à la victoire de Pearl Harbour le 7 décembre 1941, l’Amiral Yamamoto disait qu’il n’y avait pas lieu de se réjouir parce qu’il craignait bien d’avoir réveillé un géant endormi. Ce géant endormi dont il parlait, c’est le peuple américain. Je pense bien que Donald Trump soit à son tour en train de réveiller ce géant endormi. Il devrait en tirer la leçon qui s’impose, mais il semble bien qu’il en soit incapable.

Gilles Bugeaud, Saint-Cyrille de Wendover

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