«Le vibraphone, c’est le plus bel instrument au monde»

«Le vibraphone, c’est le plus bel instrument au monde»
André Cayer a fait une petite présentation

MUSIQUE. Il est une sommité reconnue dans son domaine. Il est aussi un des grands innovateurs dans le développement du répertoire et des techniques de jeu du vibraphone moderne. Le Drummondvillois André Cayer est la 7e personnalité à être intronisée au Mur de la culture de l’école secondaire Jean-Raimbault.

Une petite cérémonie s’est déroulée mercredi en présence d’une soixantaine d’élèves et professeurs de la concentration musique. Une plaque biographique a été remise à ce musicien de grand talent qui a fréquenté Jean-Raimbault de 1990 à 1994. Denis Lambert, enseignant et instigateur du Mur de la culture, en a également profité pour lancer le Mur des musiciens sur lequel le vibraphoniste est le premier à y figurer.

«L’école secondaire Jean-Raimbault est très honorée de compter parmi ses anciens un modèle artistique de la trempe d’André Cayer pour les générations à venir», est-il inscrit sur le laminé.

«Jean-Raimbault est l’endroit où j’ai rencontré ma passion : la musique. J’ai commencé en flûte traversière, j’étais absolument mauvais, je pense qu’il y avait plus d’air que de son qui sortait! En 3e secondaire, on avait besoin d’un percussionniste, on m’a donc demandé de jouer du xylophone et du vibraphone, comme je jouais déjà du piano. Ça ne m’a plus jamais quitté après», a raconté l’intronisé.

Pour lui, le vibraphone est le «plus bel instrument au monde».

«Je vous invite tous à lâcher votre instrument que vous faites actuellement et d’aller faire du vibraphone», a-t-il lancé à la blague, indiquant que cet instrument ressemble beaucoup au piano.

 

André Cayer a été le premier à maîtriser la technique des six baguettes.

«Mon optique à moi c’était changer l’instrument et le rendre plus vivant, car c’est du métal. Alors les techniques que j’ai développées m’ont permis d’aller chercher de la couleur, des sons qui se rapprochent de ceux de la guitare», a-t-il expliqué.

André Cayer est professeur agrégé à l’École de musique de l’Université de Sherbrooke où il enseigne le vibraphone, l’écriture musicale jazz et est responsable du programme en Composition et musique à l’image dont il en est le fondateur. Son travail exceptionnel se démarque partout dans le monde de l’enseignement universitaire et ses découvertes sont enseignées à travers le monde entier.

En plus de nombreuses publications de livres, articles, disques, documents et vidéos, il donne aussi de nombreuses conférences sur les techniques modernes de vibraphone.

Il est récipiendaire de plusieurs bourses et mentions prestigieuses.

Ses recherches s’intéressent principalement à deux sujets : l’orchestration comme outil de support à l’image et le développement du répertoire et des techniques de jeu du vibraphone dans un contexte de musique jazz/contemporain.

 

Qu’est-ce que le vibraphone?

Le vibraphone consiste en un cadre rigide surmonté de lames de métal horizontales, sous lesquelles se trouvent des caisses de résonance appelées «résonatrices». Ces dernières sont le plus souvent en aluminium ou en matière synthétique. Le vibraphone est composé d’un clavier qui, sauf exception, couvre trois octaves. Il n’est fait que de métal ; une petite barre de fer est attachée à une pédale, qui permet de l’abaisser afin de permettre un son continu. L’instrument est également doté, sur le bord le plus proche des lames des caisses, de petits cercles de métal qu’on peut fermer et ouvrir en actionnant un moteur, ce qui donne des effets de vibration plus ou moins rapide selon la vitesse du moteur. On en joue avec des baguettes entourées de fil.

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