«Un peu de chacun de mes chums dans cette bannière»

«Un peu de chacun de mes chums dans cette bannière»
Guillaume Latendresse lors de sa première partie en saison régulière au Centre Bell, le 14 octobre 2006. (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. Guillaume Latendresse est touché droit au cœur par la décision des Voltigeurs de Drummondville de retirer son chandail numéro 22. L’ancien attaquant vedette piaffe d’impatience à l’idée de revenir dans l’enceinte du Centre Marcel-Dionne, le samedi 7 janvier prochain.

«Je suis très excité! C’est un honneur incroyable pour moi. Je suis tellement fier d’avoir porté cet uniforme-là. L’organisation m’a tellement donné. J’ai grandi comme joueur et comme personne pendant mon séjour à Drummondville», a confié Latendresse dans une entrevue téléphonique accordée à TC Media.

Celui qui a disputé trois saisons dans le maillot des Rouges n’a d’ailleurs rien manqué de l’hommage rendu à son ancien coéquipier Derick Brassard, le 20 novembre dernier. «Je l’ai regardé deux ou trois fois. L’organisation a tellement bien fait ça. C’était une cérémonie digne d’une équipe professionnelle. Pour moi, ça ne fait qu’augmenter l’excitation à mesure que ça approche.»

Grâce à leurs exploits sur la patinoire au milieu des années 2000, Latendresse et Brassard ont contribué à leur façon à la relance des Voltigeurs. Peu gâtés depuis le départ de Daniel Brière, les partisans drummondvillois ont rapidement adopté ces deux jeunes joueurs au talent spectaculaire.

«On a connu de belles années ensemble. Derick était le fabricant de jeux, et moi, je les finissais. On était les têtes d’affiche de ces années-là, mais ce que je retiens avant tout, ce sont les liens spéciaux qu’on a tissés avec nos coéquipiers. Je me suis fait des amis pour la vie dans ce vestiaire-là. Ils font partie de qui je suis aujourd’hui. Le 7 janvier, il va y avoir un peu de chacun de mes chums dans cette bannière-là», a lancé celui qui a totalisé 225 points, dont 105 buts, en 180 parties dans l’uniforme des Voltigeurs.

Analysant les matchs des Sénateurs d’Ottawa à l’antenne de la chaîne RDS, Latendresse a d’ailleurs souvent l’occasion de décrire les performances de son ancien complice cette saison.

«Derick a eu besoin d’une période d’adaptation. Il arrive de New York, où le style de jeu d’Alain Vigneault est plus ouvert. Celui de Guy Boucher est plus défensif. Une fois qu’il se sera acclimaté à ce nouveau système, il sera plus à l’aise offensivement. Je suis convaincu que le meilleur reste à venir», a affirmé l’ancien attaquant du Canadien, du Wild et des Sénateurs. 

Intelligence, vitesse et attitude

Contraint d’accrocher ses patins prématurément en raison de commotions cérébrales récurrentes, Guillaume Latendresse s’est rapidement tourné vers le métier d’entraîneur-chef. À l’âge de 29 ans, il en est déjà à sa troisième saison derrière le banc des Riverains du Collège Charles-Lemoyne, dans le circuit midget AAA.

«J’adore ça! C’est un métier qui me passionne. Je tripe avec les jeunes. J’ai aussi du plaisir avec mes adjoints; on se challenge beaucoup. J’aime trouver des solutions. Plus ça avance, plus je peaufine mon système de jeu. Maintenant, les joueurs savent exactement ce que je veux», a-t-il raconté.

Déjà, les succès de coach Latendresse ont attiré l’attention de quelques équipes de la LHJMQ, dont les Saguenéens et les Voltigeurs qui l’ont approché ces dernières années. Le principal intéressé refuse toutefois de regarder trop loin.

«Le junior et les professionnels font partie de mes plans de carrière, mais avant de penser à ça, je continue de me perfectionner. De toute façon, je n’ai jamais reçu d’offres formelles sur la table. Au moment où ça arrivera, je vais statuer si c’est une situation favorable ou non pour moi», a expliqué celui qui est originaire de Sainte-Catherine.  

Cette saison, les Riverains performent au-delà des attentes. Occupant le sixième rang du classement général en vertu d’un dossier de 16-8-1, l’équipe peut même aspirer aux grands honneurs.

«Les joueurs embarquent avec nous. On a développé notre propre style de jeu. Au camp, on a pris soin de choisir des joueurs qui cadrent dans le style de notre équipe. J’étais à la recherche de trois qualités importantes, la première étant l’intelligence. J’apprécie les joueurs qui comprennent les subtilités d’un système de jeu. La deuxième, c’est la vitesse. On forme l’une des équipes les plus rapides de la ligue. Et la troisième qualité essentielle à mes yeux, c’est l’attitude. Je recherche des gars qui aiment le hockey et qui sont prêts à se sacrifier pour l’équipe», a expliqué Latendresse.

Parmi ces athlètes qui cadrent bien dans cette description, on retrouve le défenseur drummondvillois Ismaël Landry, un produit du Canimex midget espoir de l’école Marie-Rivier. C’est d’ailleurs Pierre Bergeron qui a conseillé à Latendresse de recruter son ancien protégé.

«Pierre m’a dit qu’il est un vrai guerrier. C’est exact. Ismaël se donne chaque fois qu’il saute sur la glace. Non seulement il est très travaillant, mais il a une bonne vision du jeu et il finit ses mises en échec. Il n’est pas flamboyant, mais il accomplit bien les petits détails. Défensivement, il n’a rien à se reprocher, et offensivement, il est surprenant», a énuméré Latendresse.

Âgé de 16 ans, Landry est le défenseur le plus productif des Riverains en vertu de sa récolte de 14 points (2-12) en 25 matchs. Son différentiel de +13 est également l’un des meilleurs à travers le circuit.

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