Les Sénateurs ne dérogent pas de leur identité

Les Sénateurs ne dérogent pas de leur identité
Sébastien Charpentier

HOCKEY. À sa première année d’existence, l’équipe des moins de 18 ans des Sénateurs du Collège Saint-Bernard connaît un excellent départ dans la Ligue de hockey préparatoire scolaire (LHPS).

En neuf parties, la formation dirigée par l’entraîneur-chef Sébastien Charpentier a récolté six victoires (6-2-1). Les Drummondvillois reviennent d’un tournoi disputé au New Hampshire, où ils ont affronté des équipes de moins de 20 ans.

«Le facteur principal, c’est que j’ai seulement un nouveau joueur dans mon équipe. Tous les autres faisaient déjà partie du programme. Tout le monde était donc déjà bien au courant de notre identité, de la culture qu’on bâtit et des habitudes de travail qu’on exige», a expliqué Sébastien Charpentier.

L’autre grande force des Sénateurs se situe au chapitre de la profondeur, et ce, à toutes les positions. «Tout le monde a un impact pendant les matchs. J’adore coacher cette équipe-là, parce que les gars ne dérogent jamais de notre identité. On a une éthique de travail, un niveau de maturité et de préparation au-dessus de la moyenne pour des jeunes de cet âge-là. Nos joueurs ont une réelle volonté de progresser», a raconté Charpentier.

Invaincu depuis le début de la saison, le gardien Raphaël Provencher domine le circuit au chapitre de la moyenne de buts alloués et du pourcentage d’efficacité. Le Drummondvillois de 17 ans a d’ailleurs participé au match des étoiles.

«Raphaël mérite amplement ce qui lui arrive. Son évolution est constante depuis quelques années. Il est d’ailleurs très convoité par les prep school américains», a souligné l’ancien gardien professionnel, qui a accroché ses jambières il y a maintenant trois ans.

En attaque, Raphaël Daoust, Miguel Péloquin et Mathieu Savard sonnent la charge avec plus d’un point par match en moyenne. Jérémy Blanchette agit pour sa part comme un véritable leader.

«Jérémy amène tellement d’énergie et de plaisir sur la glace que ça devient contagieux. Ça donne une bonne atmosphère dans l’équipe.»

Les Sénateurs ont également attiré un premier joueur international alors que le Français Hugo Allais s’est joint au programme. Âgé de seulement 15 ans, l’attaquant connait des débuts intéressants dans la LHPS.

«Hugo est un joueur de très haut niveau. Il s’est acclimaté et intégré très rapidement. Sa présence va ouvrir des portes pour d’autres joueurs de l’extérieur», a fait valoir Charpentier, qui agit aussi comme entraîneur des gardiens à temps partiel chez les Tigres de Victoriaville, dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ).

La maturité des moins de 13 ans

À sa sixième année dans la LHPS, le programme des Sénateurs est représenté dans six des huit catégories d’âge du circuit. Chez les moins de 13 ans, la troupe d’Éric Plante montre un dossier de 7-8-0 jusqu’ici cette saison.

«C’est une question de temps avant qu’on devienne une équipe représentative. Les jeunes progressent sur la patinoire, mais je dois travailler beaucoup sur leur maturité. Au-delà du hockey, ils doivent apprendre à être autonomes, ponctuels et responsables. Je suis là pour les éduquer avant tout, pour que les autres entraîneurs du programme puissent ensuite leur enseigner le hockey», a expliqué Éric Plante.

En attaque, les Sénateurs misent sur les deux attaquants les plus explosifs du circuit. Nathan Croteau et Ethan Gauthier maintiennent tous deux une moyenne d’environ trois points par match.

Jérémie Plante conseillé par son père

Choix de 13e ronde des Voltigeurs au dernier repêchage de la LHJMQ, le produit local Jérémie Plante n’est pas parvenu à percer l’alignement drummondvillois au mois d’août. Âgé de 16 ans, le fils d’Éric Plante revendique 7 points (4-3) en cinq matchs au sein de l’équipe des moins de 18 ans des Sénateurs.

«Après le camp, Jérémie a frappé un mur. Il s’est blessé à une cheville, puis trois échecs scolaires l’ont conduit à trois retraits sportifs. Quand il est revenu au jeu, il partait de loin, mais il avait faim. Il progresse, mais il a encore de l’ouvrage à faire. Jérémie doit prendre conscience qu’il doit mettre encore plus d’efforts, gagner en maturité et tout mettre en place pour réussir. Le plus dur reste à venir. Tout le monde veut avoir un poste chez les Voltigeurs», a commenté Éric Plante, lui-même une figure marquante dans l’histoire des Rouges.

«À 5 pieds et 7 pouces, Jérémie est mieux d’être excellent, pas juste bon. Et pas juste sur la patinoire. Il doit être irréprochable dans toutes les facettes de sa vie, puis ça va débouler sur la glace. Ce ne sera pas le contraire. Si tu n’es pas capable de prendre soin d’un carré de chambre chez vous, tu ne pourras pas gérer un carré de glace que tu dois partager avec dix joueurs. C’est ce que je suis en train de lui enseigner», a ajouté l’homme de hockey de 43 ans.

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