BOISSON. Avec les milliers de vins disponibles sur les tablettes, il est souvent difficile de s’y retrouver. Un blanc, un rouge? De quelle région? De quel prix? Les questions se bousculent quand vient le temps de faire un choix.
Pour une sixième année consécutive, le sommelier Philippe Lapeyrie a réuni ses 125 coups de cœur dans son guide intitulé « Le Lapeyrie 2017 ».
« Il y a tellement de sortes de vins et les gens peuvent se sentir menottés. Ils se demandent quoi acheter. Ce livre permet à monsieur et madame Toute-le-monde de s’y retrouver rapidement », confie le principal intéressé.
« On suggère des vins qui susciteront plaisir et émotions. Jamais je ne proposerais une bouteille que ne je boirais pas moi-même. »
Tout un marathon
Pour arriver à faire une bonne sélection, Philippe Lapeyrie et son équipe goûtent, chaque année, pas moins de 2500 vins disponibles à la SAQ. De janvier à juillet, à raison de trois jours par semaine, cette période est dédiée à la dégustation. Évidemment, un choix s’impose puisque seulement 300 d’entre eux seront insérés dans le bouquin, dont les 125 coups de cœur.
«Les mauvais vins, c’est comme les mauvaises personnes. On n’en parle pas. […] On n’est pas là pour juger les mauvais vins, mais bien pour lever des drapeaux pour dire qu’avec ceux-là, tu ne te trompes pas. On n’est pas là non plus pour donner un coup demain à la SAQ», précise l’auteur.
Après avoir stimulé ses papilles pendant des semaines, vient ensuite la rédaction des textes qui accompagnent chaque boisson.
« Plutôt que de me lancer dans les grands termes, je préfère raconter des anecdotes concernant les vins choisis. Ça rend la lecture plus intéressante », ajoute le sommelier.
Et dans la province?
Qui plus est, de très bons produits sont fabriqués en Grèce ou en Espagne, par exemple. Toutefois, le Québec commence à tirer son épingle du jeu en offrant sur le marché, des items de qualité qui ressortent du lot.
« Depuis 10-15 ans, le Québec a fait un pas de géant. Les vignerons font de superbes choses. Pour certains, le Québec est vu comme le paradis des motoneiges, du sirop d’érable, des indiens et de la neige, mais on embouteille aussi d’excellents vins », a indiqué Philippe Lapeyrie en pointant du doigt, notamment, la région des Cantons-de-l’Est, de la Montérégie et l’Île d’Orléans.
