RADIO. L’ex-vice-première ministre du Québec et ancienne animatrice du FM93 a déchiré sa carte de membre du Parti libéral à ses débuts aujourd’hui à BLVD 102,1. Elle est revenue sur les procédures judiciaires qui l’affligent, depuis son arrestation par l’UPAC qui la soupçonne d’avoir participé des stratagèmes criminels liés à des activités frauduleuses de financement politique et l’obtention indue de subventions.
La Presse canadienne rapportait ce matin que Mme Normandeau demeurait membre de la formation politique. «Je le fais sans animosité, sans amertume. Ça signifie la fin de mon histoire avec le Parti libéral. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase, c’est le boycott. Je vais leur faciliter la tâche, je vais déchirer ma carte de membre», a-t-elle expliqué avant de passer à l’acte.
Il ne faut pas voir dans ce geste un coup sensationnaliste, selon l’animatrice. «J’ai pris cette décision qui n’est pas un coup de tête. C’est ma façon de dire à Philippe Couillard que je n’apprécie la façon dont il a décidé le boycott. Je trouve que Philippe Couillard minimise l’importance de ses fonctions. C’est important de respecter les institutions et d’agir en fonction de la peur», a-t-elle critiqué.
À son nouveau micro, elle a montré un côté pugnace. «Je vais me battre pour me défendre [en cour]. Je vais avoir beaucoup de plaisir ici [à BLVD 102,1]. Mais je vais devoir sortir mes gants de boxe.»
Mme Normandeau a aussi critiqué le refus des députés de donner des entrevues lors de son émission. Elle a été particulièrement acerbe envers les élus libéraux. «Ils ne croient pas à la présomption d’innocence », a-t-elle lancé. «Le caucus des députés ni le conseil des ministres n’a été consulté sur le boycott. C’est le bureau du PM qui a émis l’ordre», a-t-elle plus tard avancé.
Elle réplique à ce boycott par… un boycott. «100% Normandeau va boycotter les députés de l’Assemblée nationale, peu importe sa formation politique. Quelle belle façon de démarquer de la compétition!», a-t-elle ironisé.