Deux sœurs parmi Les pires chauffards québécois

Deux sœurs parmi Les pires chauffards québécois

Les sœurs Jacinthe Dupuis et Carolann Bernard ont apprécié leur passage à l'émission Les pires chauffards québécois (Photo Courtoisie)

L’une roule trop vite, l’autre pas assez. Les dossiers de conduite des sœurs Jacinthe Dupuis et Carolann Bernard sont aux antipodes. Pourtant, elles se retrouvent toutes les deux parmi les participants de la prochaine saison des Pires chauffards québécois.

Si la première conduit à 130 km/heure sur l’autoroute, la seconde, elle, ne dépasse pas 60 km/h. Les deux jeunes femmes de Saint-Jean-sur-Richelieu ont rapidement été repérées par la production alors que Jacinthe venait assister aux auditions de sa sœur à la Carrière Bernier en avril dernier.

«Je ne m’étais pas inscrite, raconte Jacinthe en parlant de l’émission qui a débuté lundi, à 19 heures, à canal Z (en reprise le vendredi 26 août, à 18 heures). Je voulais juste regarder ma sœur et son père, qui fait équipe avec elle, arriver déguisés en clown et en marchant avec des échasses pour leurs auditions. Finalement, la production m’a demandé de faire les tests routiers.»

Au moment où la sœur aînée s’assoyait derrière le volant, la cadette venait de comprendre qu’elles seraient prises toutes les deux. «C’est vraiment une belle expérience à vivre en famille, poursuit Carolann. Il est écrit que nous sommes les personnages les plus colorés depuis le début de la version québécoise. On est aussi les plus émotifs. Il y a eu des chicanes de famille!»

Carolann

C’est après beaucoup de contraventions pour vitesse et après avoir foncé dans la poubelle de la maison familiale que Carolann a été inscrite aux auditions par son paternel. Camionneur de métier, Alain Bernard croyait que sa fille était l’une des pires automobilistes de la province.

«Mon père, Alain Bernard, est camionneur, explique la jeune femme de 22 ans. Il croyait que j’étais l’une des pires automobilistes du Québec. Je ne fais pas d’accidents, mais je suis un peu distraite. Je suis déjà entré dans un sens unique à l’envers et ma vitesse est souvent trop élevée.»

La cohabitation père-fille dans l’habitacle a été bénéfique, admet Carolann. L’expérience leur a d’ailleurs permis de prendre confiance l’un en l’autre.

Jacinthe

Hyper nerveuse au volant, Jacinthe roule bien en deçà de la limite permise. Bien que son conjoint Michel Archambault soit signaleur routier, la cadette a de la difficulté à lire les pancartes. Ce qui fait d’elle un danger sur la route, selon celui qui fait aussi équipe avec elle durant le tournage.

«Je n’ai jamais cru que je conduisais mal, lance la Johannaise de 31 ans. J’ai toujours pensé que je conduisais très bien. Je me fais klaxonner sur l’autoroute tellement je vais lentement et je suis littéralement penchée sur mon volant, comme une p’tite vieille.»

Après plusieurs accidents dans le siège du passager, la mère de deux enfants redoute en fait de faire de la route. Elle ne prenait son auto que pour les obligations et se faisait conduire le reste du temps.

«Je vais maintenant jusqu’à Montréal et je fais mes commissions seule, indique celle pour qui sa participation à l’émission aura été bénéfique. Avant, je demandais aux gens de venir me chercher tellement j’avais peur de conduire.»

Expérience

Jacinthe et Carolann participeraient à nouveau à l’émission animée par Richard Turcotte. Leur présence les a confrontées à de nombreuses situations durant lesquelles elles ont dû s’adapter.

«C’est enrichissant sincèrement. Autant que le monde puisse penser qu’on est toutes des caves et qu’on aime faire les clowns, mais ce n’est pas ça. Les épreuves sont beaucoup plus difficiles qu’elles en ont l’air à l’écran.»

Un volet éducatif est inclus au tournage avant chaque épreuve, poursuivent les sœurs. Un cours théorique en groupe et une session de pratique individuelle avec un pilote professionnel permettent aux participants de parfaire leur conduite.

«On a aussi perfectionné notre conduite manuelle et nous sommes capables de mieux agir au volant, raconte Carolann. Mais surtout, j’ai appris à réduire ma vitesse et ma sœur l’a augmentée!»

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