Les Plante, des Voltigeurs de père en fils

Les Plante, des Voltigeurs de père en fils
Éric et Jérémie Plante pourraient devenir le deuxième duo père-fils à défendre l'uniforme des Voltigeurs. (Photo TC Media – archives

HOCKEY. Avec sa combativité et sa soif de vaincre légendaires, Éric Plante aura marqué l’histoire des Voltigeurs. C’est maintenant au tour de son fils, le Drummondvillois Jérémie Plante, de prendre la relève.

Sélectionné en 13e ronde lors du dernier repêchage de la LHJMQ, Jérémie Plante n’était pas présent à Charlottetown, profitant plutôt d’une fin de semaine de camping familial. Grâce à Internet, le joueur de centre de 15 ans n’a toutefois rien manqué de ce moment mémorable.

«J’ai suivi cette journée avec mon père. Quand mon nom est sorti, j’avais des papillons dans le ventre. C’est une grosse affaire! Je suis bien content», a raconté Plante, qui a fait connaissance avec les autres joueurs de l’organisation lors des récents tests physiques.

À 5 pieds, 6 pouces et 145 livres, Jérémie Plante montre l’un des plus petits gabarits parmi les 253 joueurs repêchés la semaine dernière. Qualifié de véritable fusée sur patins par le dépisteur-chef Luc Dagenais, l’attaquant s’inspire de son paternel, qui a connu une brillante carrière junior en dépit de son physique de 5 pieds, 7 pouces et 174 livres.

«Je ne suis pas très gros, mais je fais ma place dans les coins. Je ne me laisse pas intimider. J’ai beaucoup de rapidité, comme mon père. On me dit souvent que mon coup de patin ressemble au sien», a raconté le jeune homme, qui dit bien vivre avec ces comparaisons.

«C’est de la pression, mais j’essaie de la gérer le mieux possible. Mon père, c’est mon mentor et mon coach. Il vient voir chacun de mes matchs. Ensemble, on évalue mes performances.»

La saison dernière, Jérémie Plante a défendu les couleurs de l’équipe majeure des moins de 17 ans des Sénateurs du Collège Saint-Bernard au sein de la Ligue de hockey préparatoire scolaire (LHPS). La formation dirigée par Sébastien Charpentier a notamment remporté la première Classique scolaire tenue à Drummondville.

S’il parvient à percer l’alignement des Voltigeurs en août prochain, Jérémie Plante marquerait une page d’histoire de l’organisation. Selon nos recherches, l’unique duo père-fils ayant évolué dans l’uniforme drummondvillois est composé de Robert et Jonathan Lessard. Ces derniers ont disputé quelques matchs avec l’équipe en 1982 et 2008 respectivement.

Fierté paternelle

Ayant disputé 315 parties dans l’uniforme des Voltigeurs entre 1989 et 1994, un record d’équipe qu’il codétient avec Marc-Olivier Vachon, Éric Plante ne cache pas son émotion de voir son fils suivre ses traces. Exactement 27 ans plus tôt, c’est lui qui était repêché en deuxième ronde par l’organisation drummondvilloise.

«On a vécu une très belle journée ensemble. Comme je suis déjà passé par là, ça m’a replongé dans de vieux souvenirs. Je suis vraiment très fier de Jérémie. Il le mérite amplement. C’est un gars passionné qui travaille extrêmement fort», a lancé Éric Plante.

Natif de Louiseville, l’ancien joueur de centre a adopté Drummondville dès la fin de son stage junior. Aujourd’hui âgé de 43 ans, Plante est entraîneur-chef de l’équipe des moins de 13 ans du Collège Saint-Bernard.

«Jérémie est un marchand de vitesse. Ce qui me frappe le plus chez lui, c’est sa détermination à marquer des buts. Quand il ne remplit pas le filet, il n’est pas content. On le compare souvent à moi, mais je le considère plus rapide et plus fancy. Moi, je marquais à force de foncer au filet. Il a de bien meilleures mains que moi», a expliqué Éric Plante.

«Côté robustesse, Jérémie n’est pas gros, mais il est capable de jouer dur. C’est un petit bloc difficile à tasser. De toute façon, avec sa vitesse, l’adversaire a souvent de la misère à le frapper.»

Bien sûr, le fier paternel ne ratera rien du prochain camp des Voltigeurs. S’il ne parvient pas à percer l’équipe cette saison, son fiston retournera jouer une dernière saison avec les Sénateurs.

«Je n’ai aucune idée si Jérémie va faire l’équipe. Chose certaine, c’est un gagnant. Il n’a jamais été coupé où que ce soit. Il n’a donc jamais vécu de déception. S’il est coupé, je pense que ça pourrait le faire progresser comme individu. Le fait de tomber, puis de se reprendre en main et de continuer à avancer, ça ferait de lui un meilleur joueur et une meilleure personne.»

Une histoire de famille

Il n’y a pas à dire, le hockey est une histoire de famille chez les Plante, puisque la sœur de Jérémie, Laurie, évolue dans le circuit collégial féminin. L’attaquante de 18 ans a d’ailleurs été nommée recrue de l’année chez les Couguars du Collège Champlain de Lennoxville.

«Laurie me ressemble beaucoup. C’est une joueuse de robustesse à l’état pur. Elle est d’ailleurs la fille la plus punie de la ligue. Elle est très rapide et elle distribue les mises en échec. Elle est très appréciée de ses coéquipières et de ses entraîneurs», a témoigné Éric Plante, qui a dirigé sa fille au sein du programme de hockey féminin de l’école Marie-Rivier il y a quelques années.

Ayant effectué un bref retour dans l’organisation des Voltigeurs comme entraîneur-adjoint lors de la saison 2014-2015, Plante se consacre désormais pleinement à ses fonctions au sein de la LHPS.

«J’ai vécu une belle saison aux côtés de Martin Raymond, mais j’avais l’impression de travailler à moitié partout. Je n’ai pas mis une croix sur la LHJMQ, mais je veux bien m’établir dans la LHPS auparavant. On fait du hockey pour les bonnes raisons. On se sert du sport pour faire de bons élèves et surtout de bonnes personnes.»

Jérémie Plante avec les Sénateurs en 2015-2016

18 matchs en saison régulière

20 points (13 buts, 7 passes)

14 minutes de punition

Éric Plante en carrière avec les Voltigeurs

Choix de 2e ronde en 1989 (18e au total)

315 matchs en saison régulière

333 points (157 buts, 176 passes)

325 minutes de punition

Participation au tournoi de la coupe Memorial en 1991

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